samedi 21 juin 2008

Afrique : Des cheminées solaires géantes pour produire une énergie propre et économique

Le plus grand projet de centrale solaire aérothermique au monde est actuellement à l’étude dans plusieurs universités allemandes

Une cheminée solaire de 1500 m de haut, d’une capacité de 400 MW, associée à des plantations assurant une séquestration de CO2 importante, devrait voir le jour en Namibie et proposer l’énergie renouvelable la moins chère du marché mondial.

Plusieurs équipes de chercheurs allemands, mettent au point, à la demande de l’énergéticien namibien NamPower, une centrale solaire aérothermique de 1500 m de haut. « The Greentower » est une immense serre circulaire en verre de 25km² qui chauffe l’air au sol afin de créer un courant chaud dans une cheminée centrale dotée de turbines. La nuit, la chaleur résiduelle émise par le sol suffira à maintenir la production.

L’installation devrait avoir une capacité de 400 MW, et offrirait l’énergie durable la moins chère du marché : 1,5 centime d’euros/kWh entre 30° nord et sud et 2,0 centimes d’euros/kWh en moyenne aux latitudes européennes. En plus de la production d’énergie, la serre accueillera également des plantations particulièrement voraces en CO2, qui séquestreront 5 fois plus de CO2 que n’en produit une centrale à charbon de capacité équivalente. But du jeu, proposer la première source d’énergie véritablement neutre en carbone. Par ailleurs, 30 000 emplois devraient être créés autour de la centrale. Reste à trouver les investisseurs, pour couvrir un coût global d’environs 600 millions d’euros. Les promoteurs du projet assurent un retour sur investissement de 50 %, très alléchant sur un marché de l’énergie en crise.

Source : http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article2807

Appel de scientifiques internationaux en faveur de l’énergie photovoltaïque

Une cinquantaine de scientifiques internationaux ont lancé à Paris un appel en faveur d’une meilleure prise en compte de l’énergie solaire photovoltaïque dans les grands choix énergétiques mondiaux

"Nous, scientifiques de différents domaines, considérons que l’électricité solaire photovoltaïque doit être un élément clé de la réponse qui doit être apportée dès maintenant pour répondre aux défis énergétiques, environnemental et climatique", indique le texte rendu public lors d’un point de presse à Paris.

Les chercheurs signataires - notamment allemands, français, japonais, américains - réclament le lancement d’une "action internationale coordonnée de très grande ampleur" pour accélérer le développement de cette filière. "Le photovoltaïque est complètement sous-estimé au niveau de ses capacités dans les grandes instances internationales", a souligné Daniel Lincot, directeur de recherche au CNRS, à l’origine de cet appel. "Je regrette par exemple que le G8 n’ait pas parlé de photovoltaïque", a ajouté M. Lincot, qui présidera la Conférence européenne sur l’énergie photovoltaïque qui aura lieu en septembre 2008 à Valencia en Espagne.

Les ministres de l’Energie des pays industrialisés du G8, qui se sont réunis à Aomori au Japon avec trois puissances économiques asiatiques (Chine, Inde, Corée du Sud), ont fait part de leur inquiétude concernant la flambée des prix du pétrole et réclamé une augmentation de la production.

L’énergie solaire photovoltaïque représente à ce jour une part infime du total de l’électricité consommée mondialement. La production mondiale enregistre cependant depuis quelques années des taux de croissance élevés. Selon l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER), elle est passé de 2.474 Mégawatts-crête (MWc, l’unité de puissance utilisée pour les cellules photovoltaïques) en 2006 à 3.733 MWc en 2007, soit une hausse de 50 %.

Source : AFP

Une éolienne flottante géante bientôt testée au large de la Norvège

La compagnie pétrolière norvégienne StatoilHydro va tester la première éolienne flottante géante

Pour ce dernier, un modèle réduit de trois mètres de haut a déjà été testé avec succès dans un bassin à vague à Trondheim. D’un coût de plus de 50,9 millions d’euros, il démarrera en grandeur réelle à l’automne 2009 en mer du Nord, au sud-ouest de la Norvège, à 10 kilomètres de l’île de Karmøy. Equipé de ballasts, la tour de 65 mètres de haut supportera des pales de 82,4 mètres de diamètre. Sa puissance nominale est de 2,3 MW pour un poids total de 138 tonnes. Une telle éolienne devrait pouvoir produire pplus de 9 millions de kWh par an, de quoi alimenter 2500 foyers en électricité.

Construite à terre puis remorquée sur son site final, ce type d’éoliennes présente de nombreux avantages. Contrairement à leur sœur fixe, contrainte de rester près des côtes, elles peuvent être mises en place au grand large, à des miles nautiques des côtes. La seule petite limite est le câble d’alimentation.

Elles profitent ainsi de vents plus constants, plus forts et moins turbulents. On améliore ainsi le rendement, la taille de l’éolienne n’étant pas limitée par le support mais par la flottaison, ces éoliennes pourraient atteindre 200 mètres de haut. Alexandra Bech Gjørv, chef de la division nouvelle énergie de StatoilHydro, précise : « si nous y parvenons, alors nous aurons fait un grand pas pour l’industrie éolienne offshore ». la Norvège, avec ses 2.500 kilomètres de côtes a théoriquement la capacité de générer 14.000 terawatt heure (TWH) d’énergie par an. En comparaison, la Norvège produit seulement 2.300 TWH par an à partir de son industrie pétrolière.

Source : http://www.technologyreview.com/Energy/20854/?nlid=1124