dimanche 25 janvier 2009

Plus d’un million de foyers alimentés à l’électricité solaire en 2020

Le plus grand parc de panneaux photovoltaïques jamais conçu en France va être implanté à Curbans, dans les Alpes-de-Haute-Provence

Un projet énergétique solaire d’une envergure européenne. Le terrain se situe à 1.000 mètres d’altitude et bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel du matin au soir, sur un terrain plat, qui ne devrait pas demander beaucoup de terrassement. La société devrait investir entre 150 et 250 millions d’euros avec un objectif de puissance compris entre 30 et 50 MW, ce qui fait du projet français l’un des plus importants en Europe. Trois années devraient être nécessaires à la réalisation de la centrale solaire qui devrait produire 38 millions de kWh par an, soit la consommation électrique de 11 000 foyers.

Le 18 décembre dernier, a été inaugurée la plus grande centrale solaire actuellement en fonctionnement en France métropolitaine. Cette centrale solaire photovoltaïque de La Narbonnaise dans l’Aude compte 95 000 panneaux solaires nouvelle génération dite à couches minces. Elle fournira au réseau électrique l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 4.200 habitants et permettra d’éviter l’émission de 2 752 tonnes de CO2. Elle a été construite sur un terrain de 20 hectares appartenant à la communauté d’agglomération de la Narbonnaise.

Autre projet remarquable : la société Solar Euromed a signé le 16 octobre dernier une convention avec le Conseil Général des Hautes-Alpes pour construire dans le département la première centrale solaire française à concentration de Grande Puissance. L’objectif concret de ce projet : être capable de produire de l’électricité solaire (même la nuit) pour une ville entière comme celle de GAP, en utilisant la source inépuisable du soleil et en évitant le déversement de plus de 60.000 tonnes de CO2 dans l’environnement, explique Solar Euromed.

Appuyée par le pôle national de recherche sur le solaire à concentration du CNRS, la division Energie Environnement du Groupe Bertin et ERNST & YOUNG Corporate Finance, Solar Euromed a conçu cette plate-forme technologique capable de produire 20 Mégawatts électriques. Un investissement de 80 millions d’euros sera nécessaire pour la mise en place de cette centrale qui devrait être inaugurée en 2010. Le site d’implantation prévu se situe dans le secteur d’Aspres sur Buëch. L’usine nécessitera la mise en place d’une trentaine d’hectares de miroirs, qui réfléchissent les rayons du soleil, les concentrent pour chauffer un fluide circulant dans un tuyau. Lorsqu’il y a un surplus de chaleur, celle-ci est stockée dans des sels fondus pour pouvoir être utilisée pendant la nuit. L’électricité produite sera achetée 30 centimes d’euros le kilowatt par EDF.

En Espagne également, les entreprises cherchent à profiter de l’abondance du soleil. L’un des projets les plus ambitieux est celui du constructeur automobile GM, qui va installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de son usine d’assemblage de Zaragoza. L’objectif est de couvrir une surface de 186 000 mètres carrés avec 85 000 panneaux solaires pour générer 15,1 millions de KWh d’électricité par an, soit les besoins de 4 775 foyers avec une consommation moyenne de 3 300 KWh par an. Le projet est réalisé avec Clairvoyant Energy et Veolia Environnement, qui construisent les installations et seront les opérateurs de cette centrale. GM compte ainsi réduire ses coûts en fournissant de l’électricité au réseau local.

En France, Lafuma vient d’installer une centrale photovoltaïque intégrée à la toiture de son siège social, à Anneyron dans la Drôme. Raccordée au réseau EDF, elle a été conçue par Solar6tm et doit produire 118 000 KWh par an d’électricité (soit la consommation électrique moyenne de 40 foyers). L’investissement s’est élevé à 1 million d’euros, dont 550 000 pour la centrale et 450 000 pour les travaux d’installation et d’isolation d’une verrière en polycarbonate.

A Montreuil, Le toit solaire photovoltaïque " Toit Bleu ", a été raccordé au réseau EDF le 9 avril 2002 et représente un investissement de 150 000 euros. En cinq années, ce sont 110 000 kiloWattheures (kWh) qui ont été produits par cette installation de 220 m2 de capteurs. Le toit photovoltaïque a largement dépassé les prévisions de production. En effet, alors que les estimations s’élevaient à environ 20 mégaWattheures (MWh) par an, la production annuelle effective sur cette durée a été de près d’environ 21,62 MWh (moyenne établie sur les productions des quatre années pleines, 2003 à 2006).

Les 21,62 MWh (ou 21 620 kWh) de production annuelle du " Toit Bleu " représentent l’équivalent de la consommation électrique de plus de 6 familles chaque année, chauffage et eau chaude sanitaire non compris. En effet, la consommation moyenne annuelle d’électricité dite spécifique (éclairage, électroménager, hifi, etc.) par foyer, en France, s’élève - malheureusement - à 3 500 kWh. Or, pour atteindre notre objectif de réduction de nos émissions de GES d’un facteur 4 en 2050 , nous devrons simultanément stabiliser notre consommation énergétique globale et multiplier par 50 la production électrique issue des énergies renouvelables.

En France, la puissance solaire électrique installée raccordée au réseau était en 2008 de 18 mégawatts (MW) contre 6 en 2006. L’objectif pour 2020 est de 5 400 MW soit une production électrique suffisante pour alimenter 1,2 millions de foyers. Jean-Louis Borloo a annoncé le 17 novembre, dans le cadre de son plan de développement des énergies renouvelables, la construction d’ici à 2011 d’au moins une centrale solaire dans chaque Région française pour une puissance cumulée de 300 MW.

Peut-on aller plus loin dans l’exploitation de l’énergie solaire en France ? Oui, sans nul doute. En France, un mètre carré de cellules photovoltaïques produit, en moyenne, 10 kWh par an. Pour produire 10 % de notre consommation électrique totale prévue en 2030 (environ 52, 5 Twh par an, soit l’équivalent de notre production hydroélectrique), il faudrait déployer 525 km2 de panneaux solaires dans notre pays, ce qui représente à peine le millième de la superficie totale de la France et environ 5 % de la surface cumulée des toits de nos bâtiments. Cet effort est tout à fait à la portée technologique, industrielle et politique de notre pays et il n’intègre pas l’augmentation attendue du rendement de conversion photovoltaïque des cellules solaires, qui devrait atteindre, en moyenne, au moins 15 % d’ici 10 ans sur le terrain. En outre, le solaire photovoltaïque peut être combiné au solaire thermique qui permet, couplé aux pompes à chaleur, des économies considérables de chauffage.

Afin d’accélérer le développement de l’énergie solaire, le 22 décembre dernier, le Parlement adoptait une nouvelle mesure de simplification administrative et fiscale pour les particuliers utilisant de l’énergie solaire récoltée par des panneaux photovoltaïques. La loi de finances rectificatives pour 2008 prévoit que le produit de la vente d’électricité photovoltaïque sera désormais exonéré d’impôt sur le revenu, lorsque la puissance des panneaux photovoltaïques n’excède pas 3 kilowatts-crête (soit environ 30 m2 de panneaux). Cette mesure sera applicable dès la déclaration de revenus de 2008.

Notre pays, qui dispose d’un "gisement solaire" excellent, doit donc, dans le cadre de ses engagements européens en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, se fixer des objectifs très ambitieux de développement massif de l’énergie solaire sous toutes ses formes et cela d’autant plus que de nouvelles solutions de stockage de l’énergie très performantes (air comprimé, gaz, hydrogène,batterie liquide) sont en train d’émerger. La France a dans ce domaine un rôle pionnier à jouer et nous devons tout mettre en oeuvre pour qu’au milieu de ce siècle l’énergie solaire puisse largement se substituer aux énergies fossiles dans la production d’électricité.

Source : René Trégouët - Sénateur honorair, Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

lundi 19 janvier 2009

La plus grande centrale solaire du monde est portugaise

Au sud du Portugal, à Amareleja, une immense centrale photovoltaïque, étalée sur 250 hectares, vient d’être mise en service, affichant une puissance maximale de plus de 46 MW

Le Portugal a commencé depuis quelques années à profiter de cette manne. Plusieurs centrales photovoltaïques ont vu le jour ou sont en projet, surtout dans la région d’Alentejo, dans le sud du pays.

Depuis le 23 décembre dernier, la centrale d’Amareleja, avec ses 262 000 panneaux solaires, fonctionne à plein régime. Sa puissance maximale dépasse 46 MWc et l’installation pourra produire 93 millions de kWh par an, de quoi alimenter environ 30 000 foyers. Elle devient la plus puissante centrale photovoltaïque du monde. A titre de comparaison, la plus grande centrale solaire photovoltaique actuelle, celle de Narbonne, n’atteint que 7 MWc, soit la consommation d’environ 4 000 foyers. Le gouvernement actuel estime que les énergies renouvelables représenteront environ 45 % de la production nationale en 2010. Avec cette centrale, le Portugal devient l’un des leaders mondiaux du solaire.

Source : [@RT Flash] Lettre 501 du 16 au 22 janvier 2008

vendredi 9 janvier 2009

Après le plus grand parc éolien, la filiale d’EDF lance la plus grande ferme solaire de l’Hexagone

EDF Énergies Nouvelles (EDF EN) se lance dans une nouvelle filière industrielle

Inaugurée à Narbonne (Aude), c’est « le début d’une grande aventure qu’on espère mener en France et dans le monde », s’enthousiasme le président d’EDF EN, Pâris Mouratoglou. Cette filiale d’EDF, dédiée aux énergies renouvelables, a inauguré la plus grande usine photo-voltaïque au sol en fonctionnement dans l’Hexagone : 25 millions d’euros d’investissement, 95.000 panneaux solaires de l’américain First Solar sur 20 hectares pour une capacité de 7 MW (54 MW sont actuellement raccordés au réseau en France). Ces nouveaux modules « à couches minces » offrent une alternative aux panneaux traditionnels fabriqués à base de silicium. « Cette ferme est la vitrine d’une technologie innovante maîtrisée à grande échelle », note Pâris Mouratoglou.

Le site, baptisé la Narbonnaise, symbolise l’espoir que EDF EN place dans le photovoltaïque, son second axe de développement après l’éolien (aujourd’hui 87 % de ses actifs). « C’est la première brique d’une filière française de l’industrie photovoltaïque intégrée, de la fabrication des panneaux jusqu’à la production d’électricité », affirme le directeur régional Sud d’EDF EN, David Augeix. L’entreprise ambitionne de dépasser 500 MW de capacité installée dans le solaire d’ici à 2012. Quelque 20 MW sont en service ou en construction et 1,550 MW à différents stades de développement, dont 650 MW dans l’Hexagone et 230 MW outre-mer. En France, le prochain parc devrait ouvrir d’ici à l’automne 2009 à Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence) avant ceux de Gabardan (Landes) et de la Réunion (72 MW au total). EDF EN a déjà acheté plus de 400 MW de panneaux solaires et pris une participation dans NanoSolar, une start-up de la Silicon Valley.

EDF EN compte mener en parallèle les filières éolienne et solaire. « Le décollage du solaire ne se fera pas au détriment de l’éolien. Mais le photovoltaïque sera sans doute une filière aussi importante, voire plus, que l’éolien. C’est une énergie répartie, qui peut être produite là où elle est consommée, la seule parfaitement adaptée à la distribution. D’ici cinq à dix ans, tous les toits seront équipés de panneaux solaires, on produira de l’électricité au prix du réseau, et cela sans subvention », prédit Pâris Mouratoglou. La crise économique affecte-t-elle le plan de développement solaire d’EDF EN ? « Comme tous les autres secteurs industriels, nous sommes touchés. D’autant plus que notre activité nécessite de mobiliser des fonds importants. Les conditions financières sont moins favorables », reconnaît David Augeix.

Source : http://www.latribune.fr/entreprises/green-business/105338/photovoltaique-lautre-axe-de-developpement-dedf-en.html

mardi 6 janvier 2009

EDF met en service le "plus grand parc éolien" en Eure-et-Loir

EDF Energies Nouvelles, la filiale énergies renouvelables du groupe d’électricité EDF, a mis en service en Eure-et-Loir le "plus grand parc éolien à ce jour", d’une capacité de 52 mégawatts

Le parc du Chemin d’Ablis, situé sur huit communes du département, comprend 26 éoliennes qui longent l’autoroute A10 sur 17 km, une situation qui fait du parc une référence en matière d’insertion paysagère, a fait valoir le groupe dans un communiqué. "Sa production est équivalente à la consommation annuelle de 70.000 habitants", a-t-il précisé. Avec 52 MW, il sera "le plus grand parc éolien français" en termes de capacités installées, a-t-il ajouté.

Cette puissance a nécessité de raccorder directement le parc au réseau électrique à très haute tension (225.000 volts) pour la "première fois" en France. Le parc du Chemin d’Ablis est le deuxième d’envergure mis en service en 2008 en France, après celui de Villesèque (Lot) en juillet, doté d’une capacité installée de 50 MW, rappelle EDF EN. Un troisième parc, celui de Salles-Curan (Aveyron), qui devrait être opérationnel d’ici la fin 2008, surpassera les capacités installées en Eure-et-Loir, avec 87 MW et 29 éoliennes, a précisé une porte-parole de la filiale d’EDF. A ce jour, EDF EN a développé et construit en France 258,3 MW dont 163,7 MW détenus en propre. Elle mène la construction d’une dizaine de projets supplémentaires.

Le parc éolien français comptait fin 2007 quelque 2.500 MW de capacités installées, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’objectif est de les porter à 17.000 MW en 2015.Le parc éolien français est le troisième en Europe, derrière l’Allemagne et l’Espagne.Ses capacités restent toutefois embryonnaires par rapport à celles du parc nucléaire (62.600 MW), qui produit près de 80% de l’électricité française.

Source : http://fr.news.yahoo.com/2/20081204/tsc-edf-met-en-service-le-plus-grand-par-c2ff8aa.html

Energies renouvelables : l’avenir est en mer

Les océans qui couvrent 70% de la surface du globe sont une réserve inépuisable d’énergie

C'est ce que font valoir les scientifiques qui y voient une alternative crédible aux énergies fossiles responsables du changement climatique, enjeu de la conférence de Poznan. Les courants océaniques, les marées, la houle, les différences de températures entre la surface et le fond de la mer, peuvent être exploités pour fournir de l’électricité. Les projets se multiplient dans le monde, même si les technologies sont encore expérimentales. "On en est au stade où il faut investir dans la recherche. Car à plus long terme, le potentiel est immense", souligne Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’Agence internationale de l’énergie (AIE) évalue à plus de 90.000 Térawatt heure (TWh) la puissance potentielle de l’ensemble de ces énergies marines dans le monde, un chiffre à comparer aux quelque 18.000 TWh de la production mondiale d’électricité.

Il faut cependant faire la différence entre le "potentiel naturel" théorique de ces énergies et leur "potentiel techniquement exploitable", nuance Michel Paillard, spécialiste des énergies marines à l’Ifremer. Il faut également tenir compte des contraintes socio-économiques et environnementales. Mais les perspectives restent "très intéressantes", souligne-t-il. Des dizaines de projets de "houlomotricité" fleurissent en Europe.Les vagues permettent d’actionner des turbines génératrices d’énergie, l’électricité produite étant ensuite transportée par câbles sous-marins vers la côte pour un raccordement au réseau.Le Portugal expérimente actuellement le Pelamis britannique, sorte de serpent composé de trois tubes de 150 m de long récupérant l’énergie de la houle, et susceptible d’alimenter en électricité environ 2.000 foyers.

En France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a dans ses cartons un projet de "Système électrique autonome de récupération de l’énergie des vagues" (Searev) - un énorme flotteur à l’intérieur duquel est suspendu un pendule de 400 tonnes relié à un mécanisme permettant de convertir l’énergie mécanique en électricité et qui devra être testé en mer à l’été 2010.Sous l’eau, des hydroliennes pourraient produire de l’électricité en utilisant les courants pour faire tourner des turbines.Les courants marins constituent une ressource énergétique intéressante car l’eau est 1.000 fois plus dense que l’air, soulignent les experts.

Pour être fonctionnelles, ces éoliennes sous-marines nécessitent une vitesse de courant supérieure à 1 mètre par seconde.EDF a un projet d’installation d’hydroliennes entre 2011 et 2012 au large de Paimpol (Côtes d’Armor), en Bretagne, dans un secteur où l’intensité des courants atteint des niveaux parmi les plus élevés d’Europe.Par ailleurs, l’usine marémotrice de la Rance (240 MW) permet depuis 1960 de capter l’énergie des courants de marée à partir d’un barrage.

Mais le potentiel de ce type d’installations reste limité en raison notamment du faible nombre de sites capables de les accueillir.L’énergie thermique générée par la différence de température entre l’air et l’eau peut servir à la climatisation. L’hôtel Intercontinental de Bora-Bora en Polynséie française est climatisé grâce à une canalisation sous-marine permettant de refroidir les locaux en faisant remonter de l’eau de mer glacée puisée à plus de 800 m de profondeur.

Source : http://fr.news.yahoo.com/2/20081203/tsc-energies-renouvelables-l-avenir-est-c2ff8aa.html