lundi 28 décembre 2009

Les éoliennes et le solaire seront raccordés au réseau d’électricité

Le gestionnaire du réseau de transport électrique français RTE a annoncé qu’un milliard d’euros serait investi pour raccorder l’ensemble de la production d’électricité via l’éolien et le photovoltaïque au réseau

Réseau de Transport d’Electricité (RTE) vient d’inaugurer un système qui lui permettra d’insérer l’énergie du vent et du soleil dans le système électrique français. "Les opérateurs de RTE peuvent désormais suivre en temps réel l’évolution des productions de l’éolien et du grand photovoltaïque des parcs intégrés au système" explique le gestionnaire du transport de l’électricité. Le système permettra notamment d’anticiper la production d’électricité éolienne grâce aux prévisions de Météo-France. Les opérateurs "visualisent les prévisions de production heure par heure pour la journée en cours et le lendemain, accèdent aux données techniques de ces parcs, notamment celles qui permettent de prévoir leur comportement en cas de situations instables" précise RTE.

La production d’électricité éolienne atteint actuellement 4 300 mégawatts (MW), avec 95 % des éoliennes qui sont raccordées au réseau : les objectifs fixés dans le cadre du « Grenelle » sont la production de 19 000 MW en 2020 via l’éolien, et 5 400 MW pour l’énergie solaire photovoltaïque (qui ne représente actuellement que 140 MW). Une baisse de la température d’1°C l’hiver entraîne une augmentation de la consommation de 2 100 MW supplémentaire, le niveau maximal de consommation française atteignant les 75 000 MW. RTE a annoncé début novembre que l’équivalent de la production d’électricité de 4 centrales nucléaires (4 000 MW) allait devoir être importé cet hiver, avec des pics d’importation pouvant atteindre jusqu’à 9 000 MW.

Source : http://www.vedura.fr/actualite/6022-eoliennes-solaire-raccordes-reseau-electricite

jeudi 12 novembre 2009

La plus grande centrale solaire américaine vient d’ouvrir ses portes en Floride

Lors de sa visite au Desoto Next Generation Solar Energy Center (DNGSEC) en Floride, Barack Obama a annoncé l’octroi de 3,4 milliards de dollars, provenant du fonds du plan de relance, à une centaine d’entreprises spécialisées dans le développement d’une énergie propre. Cette annonce intervient alors que la construction du plus grand champ de panneaux solaires aux Etats-Unis, commencée en 2008, vient d’être achevée.

Le DNGSEC est prévu pour fournir 25 MW d’électricité, soit deux fois plus que la seconde installation de ce type aux Etats-Unis. Construite pour la compagnie d’énergie Florida Power & Light, avec 90.500 panneaux sur 700.000 m2 au sud de Tampa, elle a coûté 150 millions de dollars. Ce projet devrait pour commencer alimenter l’équivalent de 3000 maisons, cependant des permis ont déjà été déposés pour multiplier cette capacité par 12.

Outre l’alimentation en électricité de 3000 maisons, ce projet a fourni jusqu à 400 emplois pendant le pic de construction et le comté de Desoto recevra 2 millions de taxes supplémentaires jusqu’à la fin 2010. D’autre part, sur les 30 prochaines années, l’installation devrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 575.000 tonnes, ce qui selon l’U.S Environmental Protection Agency représente l’équivalent de 4500 voitures chaque jour. Elle devrait également réduire l’utilisation d’environ 200 millions de m3 de gaz naturels et de 277.000 barils de pétrole.

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61019.htm

lundi 5 octobre 2009

Des atolls artificiels pour stocker l’électricité éolienne

Le Danemark étudie la possibilité de gigantesques réserves d’eau afin de stocker l’électricité éolienne

Dans le cadre d’un projet européen, le centre scientifique Riso-DTU, l’opérateur énergétique Kema et un cabinet d’architectes projettent la réalisation d’atolls. A l’intérieur de ceux-ci serait stockée de l’eau de mer à quelques dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. L’excès de production d’électricité éolienne permettrait de stocker de l’eau. Quand le réseau le demanderait, l’eau s’écoulerait vers la mer en actionnant des turbines. Le rendement d’un cycle stockage/déstockage est estimé à 80 %. Les batteries se contentent de 70 % et l’air comprimé de moins de 50 %.

Le Danemark produit 20 % de son électricité à partir de l’énergie éolienne et vise les 30 % en 2020. Mais le vent est capricieux et l’électricité d’appoint, d’origine gaz et charbon, produit du CO2. Le domaine maritime du Danemark est relativement vaste et peu profond. Les digues mesureraient 70 m de haut, à 50 m au-dessus du niveau de la mer. Les zones de construction doivent connaître de faibles marées. L’expérience du barrage de la Rance, unique au monde, prouve la fiabilité des bétons et des parties métalliques telles les turbines.

Sur le plan de la faisabilité, un atoll de 23 km2 stockerait 160 000 MWh et serait doté de turbines d’une puissance totale de 5 000 MW. Un investissement évalué à 6 Md€.

Source : http://www.francebtp.com/economie/e-docs/00/00/7E/E9/document_articles.php?titre=des-atolls-artificiels-pour-stocker-l-electricite-eolienne

Danemark : le plus grand parc éolien en mer du monde

Le groupe danois d’énergie Dong Energy a inauguré en mer du Nord le plus grand parc éolien marin au monde, avec près d’une centaine d’éoliennes pouvant produire de l’électricité pour couvrir les besoins annuels de 200 000 foyers

Ce parc, appelé Horns Rev 2, s’étend sur près de 35 km2 à 30 km au large de Blaavands Huk (ouest du Danemark) en mer du Nord et comprend 91 turbines livrées par le constructeur allemand Siemens, d’une capacité de 2,3 mégawatts/heure (MWh) chacune. Il est le premier parc éolien de la planète à être équipé d’un transformateur et d’une plate-forme d’habitation pour 24 personnes chargées de la maintenance et de la surveillance de la production électrique, attendue de 800 gigawatts/heure (GWh) en moyenne par an.

Inauguré par le prince héritier Frederik de Danemark, ce parc d’une capacité totale de 210 MW, et d’un coût de 3,5 milliards de couronnes (469 millions d’euros), est le neuvième parc offshore installé au Danemark depuis 1991.Horns Rev 2 est situé au nord d’un autre parc, Horns Rev 1, appartenant à Dong et au suédois Vattenfall, construit en 2002 et renfermant 80 éoliennes d’une capacité de 160 MW. La ministre du Climat et de l’Energie, Connie Hedegaard, a salué, dans un communiqué, un lancement qui "cimente la position du Danemark de champion mondial de l’électricité éolienne". "Près de 20 % de la consommation électrique danoise sont couverts par l’énergie éolienne", a-t-elle souligné, ajoutant que le gouvernement "ne comptait pas s’arrêter là" et prévoit de tripler les capacités offshore dans les 4 années à venir, avec notamment un parc off-shore de 400 MW en 2012 au large de l’île d’Anholt, dans la mer du Kattegat (nord). La capacité totale des neuf parcs offshore du Danemark est de 631 MW.

Source : http://www.rtbf.be/info/index.php?q=economie/danemark-ouverture-du-plus-grand-parc-eolien-en-mer-du-monde-142255

lundi 28 septembre 2009

L’éolien offshore pourrait bientôt produire 10 % de l’électricité européenne

Publié le 14 septembre par l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA), un rapport intitulé An ocean of opportunities, prévoit que les projets éoliens offshore pourraient très prochainement couvrir jusqu’à 10 % des besoins européens en électricité.

EWEA s’est fixé pour objectif 40 GW de capacité offshore en 2020 et 150 GW d’ici 2030. Un objectif qui semble parfaitement réalisable puisque l’ensemble des projets de parcs éoliens en haute mer, en cours de développement ou en étude, peut produire plus de 100 GW, répartis entre 18 pays d’Europe, indique le rapport. Si tous ces projets arrivent à terme, ils pourraient satisfaire 10 % de la demande européenne en électricité et éviter, en une seule année, le rejet de quelque 200 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

Mais si ces projets existent, ils ne seront pas tous réalisables, déplore l’EWEA. "La crise du crédit et une infrastructure de réseau inadéquate vont continuer à restreindre l’explosion des éoliennes offshore" a expliqué le directeur exécutif de l’EWEA, Christian Kjaer. L’objectif de 40 GW demande un investissement de 57 milliards d’euros d’ici 2020, "mais les banques restent réticentes à l’idée de prêter de l’argent" a-t-il ajouté. "Nous avons besoin de quelques éléments de la part de l’UE pour assurer que les investisseurs aient la confiance dans le fait qu’un marché existera pour soutenir leurs investissements risqués".

Source : http://www.ewea.org/index.php?id=60&no_cache=1&tx_ttnews%5btt_news%5d=1623&tx_ttnews%5bbackPid%5d=1&cHash=a16ba2f1ea

Des routes intelligentes pour éclairer l’Amérique

Son concept s’appelle Solar Roadways, et le ministère des transports américain a déjà investi 100 000 dollars... pour voir

Le 12 Février 2010 le premier prototype de portion de route photovoltaïque devrait être livré au gouvernement américain. On saura alors si l’idée a de l’avenir. Elle est née autour d’un circuit de voitures électriques. L’autre élément déterminant a été apporté par l’expert en énergie solaire Nate Lewis. Il a déterminé qu’il suffirait de couvrir 1,7 % du territoire des USA de cellules photovoltaïques pour combler ses besoins en énergie électrique. C’est comme par hasard exactement la surface occupée par les routes de bitume qui balafrent la campagne nord-américaine souvent sous un soleil de plomb.

Plusieurs expériences pionnières sont actuellement menées dans une logique similaire par l’Institut polytechnique de Worcester. Il s’agit cette fois de transformer directement l’asphalte en collecteur d’énergie, au moyen de tubes sous-terrains capables de produire de la vapeur. Le projet de Scott Brusaw est encore plus complexe : des panneaux de 30 centimètres de coté contenant en plus des capteurs, un système de LED diffusant le marquage au sol, mais aussi des câbles en fibre optique.

Le concepteur assure pouvoir maintenur un prix de 4 800 dollars par panneau et garantir une durée de vie de 21 ans. Cette nouvelle génération de « routes intelligentes » pourraient tout à la fois faire fondre la neige, transmettre des données sur le trafic, afficher le marquage au sol ou encore même faciliter le rechargement des véhicules électriques. Un kilomètre et demi de route suffirait en théorie à alimenter en énergie 500 foyers.

Source : http://www.slate.fr/story/10595/des-routes-en-panneaux-solaires-pour-eclairer-les-usa

lundi 21 septembre 2009

La première éolienne flottante fêtée en Norvège

La première éolienne flottante de grande envergure a été inaugurée début septembre en mer du Nord au large de la Norvège, un concept qui permet d’éliminer les nuisances traditionnellement associées à cette forme d’énergie, a annoncé la compagnie pétrolière norvégienne StatoilHydro. Il s’agit d’une éolienne de type offshore statique, c’est-à-dire qu’elle repose sur un support fixé aux fonds marins à quelques dizaines de mètres sous la surface de l’eau. Il en existait déjà, mais Hywind est le premier projet d’éolienne flottante, utilisable dans des mers de 120 à 700 mètres de profondeur. En pratique, l’éolienne flottante, avec ses pales de 40 mètres, culmine à 100 mètres au-dessus de l’eau. Sa partie immergée consiste en un tube, également de 100 mètres de long, dans lequel ont été placés des ballasts (eau et rochers) pour stabiliser l’installation. Hywind ne démarrera sa production que dans quelques semaines, a précisé le groupe norvégien.

"Cela a de gros avantages : ça ne se voit pas forcément de la côte, ça peut être implanté dans des endroits qui ne sont pas utilisés par d’autres, tels les pêcheurs ou les oiseaux, et c’est complètement écologique", a expliqué la responsable de l’énergie éolienne chez StatoilHydro. Cela ouvre de grandes possibilités commerciales.

On peut par exemple utiliser de telles éoliennes dans des pays dont les eaux côtières sont très profondes ou dont la capacité éolienne à terre est saturée", a ajouté la responsable. Le projet Hywind comprend une turbine éolienne de 2,3 MW installée sur un flotteur classique couramment utilisé par les plates-formes pétrolières de production offshore. La turbine a été fabriquée au Danemark par la filiale "Wind Energy" de Siemens. Les sociétés françaises telles que Technip et Nexans ont construit respectivement le flotteur et les câbles d’alimentation reliant la terre. 50 % de la capacité éolienne mondiale installée pourrait être off shore en 2030.

Source : http://www.enerzine.com/3/8277+statoilhydro-inaugure-sa-premiere-eolienne-flottante+.html

samedi 12 septembre 2009

La construction du plus grand parc photovoltaïque français a commencé

Le "plus grand parc solaire photovoltaïque" de France verra bientôt le jour dans le Gers

La construction du site réalisée par la société lyonnaise Solarezo a commencé fin juillet. Elle aura nécessité un investissement de 35 millions d’euros. Principalement financée par le Crédit Agricole et construite sur le terrain de 23 hectares de la maison de retraite communale, la station solaire photovoltaïque de Saint-Clar atteindra une puissance de 8,9 MWc. Elle devrait entrer en production dès le second semestre 2010 et comme le précise la société Solarezo, "elle fournira en particulier l’énergie nécessaire à une base de loisirs et un parc animalier".

Avec la mise en place d’un couloir écologique permettant les migrations de la faune locale, la société lyonnaise affirme son engagement envers la protection de l’environnement et précise que la station photovoltaïque "permettra d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 4 000 tonnes de CO2 par an".

Le site devrait permettre la création de 300 emplois sur les trois prochaines années et comme l’explique l’Adjoint au Maire de la ville, Bernard Gardeil, il devrait engendrer un important tourisme industriel. "Il s’agit de la première centrale de ce type sur le sol métropolitain, cela apportera forcément des possibilités, notamment en matière de tourisme industriel. Beaucoup voudront voir à quoi cela peut ressembler". Alors qu’en septembre prochain, la ville de Saint-Clar inaugurera l’un des premiers hangars agricoles à toiture solaire du département, le Maire, David Taupiac, annonce qu’un autre projet d’énergie solaire verra le jour dans quelques mois. "Nous avons été contactés par une société parisienne spécialisée dans l’investissement et le développement durable. En octobre prochain démarrera sur la zone d’activité de Saint-Clar la construction de deux hangars à toiture solaire" a-t-il expliqué, visiblement bien décidé à faire de sa ville un véritable modèle de développement durable.

Source : http://fr.news.yahoo.com/68/20090728/tsc-nergies-renouvelables-la-constructio-04aaa9b.html

lundi 24 août 2009

Allemagne : des solutions à l’intermittence de l’éolien

La Chancelière allemande Angela Merkel a inauguré en avril 2009 une centrale innovante au plan mondial : cette centrale hybride biogaz / éolien érigée à Prenzlau (Brandebourg) au nord de Berlin devrait utiliser une partie de l’énergie éolienne captée en surplus pour fabriquer de l’hydrogène, qui sera stocké pour produire de l’électricité sur commande et alimenter des automobiles du futur via des piles ad hoc. Une combinaison des énergies qui peut élargir le spectre d’utilisation des énergies renouvelables.

Selon les détracteurs de l’énergie éolienne, cette source d’énergie intermittente ne peut pas vraiment être qualifiée de propre. En effet, en l’absence de vent, il faut faire appel aux centrales fossiles classiques pour fournir l’électricité de base. Au contraire, en cas de vent fort, les éoliennes conventionnelles génèrent souvent plus d’électricité que la capacité d’intégration du réseau. Cette électricité éolienne ne peut être stockée et entre en compétition avec l’électricité produite en continu par les centrales thermiques de base (en particulier les centrales à charbon), peu flexibles. Elle doit alors être vendue à un prix sacrifié.

Une solution existe pour résoudre le problème provoqué par un vent trop faible : une centrale hybride biogaz / éolien. Le biogaz peut être transporté, stocké et brûlé pour produire de l’électricité verte, qui est en cas de besoin couplée avec l’énergie éolienne renouvelable. Mais que faire en cas de vent fort ? L’idée innovante de l’entreprise Enertrag à Prenzlau consiste à coupler une centrale hybride biogaz/éolien avec une installation de production d’hydrogène (H2), jusqu’à présent généré principalement à partir d’énergies conventionnelles. L’hydrogène sera produit par électrolyse grâce à une alimentation en énergie électrique éolienne, avec un rendement de 70-85%. Cet hydrogène ainsi produit sous une pression d’environ 30 bars contiendra quelque 100 kWh d’énergie par mètre cube[2]. Puis l’hydrogène, facilement transportable par pipeline, sera stocké dans des cavités de gaz, mélangé avec du méthane, permettant ainsi de stocker l’énergie excédentaire du vent.

En cas de vent faible, l’hydrogène sera mélangé avec du biogaz et utilisé comme source de chaleur ou d’électricité. L’entreprise pétrolière Total achètera également une partie du gaz pour ses stations services à hydrogène.La centrale hybride, dont la mise en fonctionnement est prévue pour 2010, devrait coûter environ 21 millions d’euros. Ses dimensions sont plutôt modestes. La centrale combinera ainsi trois génératrices éoliennes déjà existantes, à capacité de 2 MW chacune, et une usine de biomasse. La puissance combinée sera de 120 MW.

Selon le Ministère de l’environnement du Land de Brandebourg à Postdam, environ 3.000 personnes travaillent dans la branche éolienne brandebourgeoise, particulièrement dynamique. Par ailleurs, les quelque 400 éoliennes d’Enertrag concentrées en Europe produisent plus d’un milliard de kWh d’électricité par an, couvrant ainsi les besoins d’un million de personnes.La production d’hydrogène pratiquée jusqu’à présent à partir de gaz naturel ne pourra pas suffire à couvrir le besoin futur, selon une étude : d’ici 2050, 70% de la flotte automobile allemande pourrait être alimentée avec de l’hydrogène. Pour le moment, il n’existe que peu de véhicules test en circulation.

Source : http://energie.lexpansion.com/articles/energies-renouvelables/2009/07/Allemagne—des-solutions-a-l-intermittence-de-l-eolien/

Les Pays-Bas veulent doubler d’ici 2011 leur production d’énergie éolienne

Les Pays-Bas veulent doubler d’ici à 2011 leur capacité de production d’énergie éolienne pour atteindre 4.000 mégawatts, a annoncé mardi le ministère de l’Environnement en promettant une simplification de la législation pour faciliter l’installation d’éoliennes.La ministre de l’Environnement, Jacqueline Cramer, s’attend à la construction de 600 à 800 nouvelles éoliennes dans les deux ans à venir, a indiqué à l’AFP son porte-parole Jan-Jaap Eikelboom.

Elle a signé mardi à Rotterdam un projet avec les communes, les provinces, des associations de défense de l’environnement et de la nature et des représentants du secteur à ce propos. Les Pays-Bas comptent actuellement quelque 2.000 éoliennes produisant un peu plus de 2.000 mégawatts, a précisé le porte-parole, soit bien moins que des pays comme l’Allemagne, qui a une capacité de plus de 20.000 mégawatts, ou l’Espagne.

Des mesures vont être prises dans les six mois à venir pour uniformiser au niveau national les normes en matière de sécurité, de nuisances sonores et de détection des éoliennes par les radars de l’aviation. Jusqu’ici, celles-ci étaient édictées par les communes et provinces, a expliqué M. Eikelboom.La ministre a aussi appelé mardi les entreprises de construction et d’exploitation d’éoliennes et les associations de défense de la nature à élaborer ensemble un plan pour produire d’ici à 2020 quelque 6.000 mégawatts par l’énergie éolienne.Les Pays-Bas veulent que 30% de la production totale d’énergie soit renouvelable en 2020 et ambitionnent de réduire de 20% d’ici là leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.

Source : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h2TlxEgwIGhMWu6hdRZ0UDg6yibQ

L’Allemagne se tourne vers l’offshore

L’Allemagne possède enfin ses premières installations éoliennes offshore (en haute mer) : le 15 juillet 2009, le consortium formé par les groupes énergétiques EWE, E.ON et Vattenfall, ainsi que la Société allemande de champ d’études offshore et infrastructures (DOTI, créée en juin 2006 [1]), ont installé avec succès la première des 12 éoliennes du parc éolien Alpha Ventus [2] dans la mer du Nord. Une équipe de 50 spécialistes des trois entreprises participantes est mobilisée sur le chantier en haute mer et gère le projet.

L’installation, possédant une puissance nominale de 5 MW, est implantée à 45 km au nord de l’île de Borkum. Les 12 installations devraient entrer en activité d’ici la fin de l’année 2009. Les éoliennes de 180 mètres de haut sont scellées dans le fond marin par des fondations en béton de 45 mètres de haut pesant 770 tonnes. Alpha Ventus sera le premier parc éolien offshore allemand en haute mer. La somme des investissements dans ce projet pionnier s’élève à 250 millions d’euros. La quantité d’électricité qui sera produite annuellement assurera la consommation de 50.000 foyers.

La construction des éoliennes a débuté mi-avril 2009 [3], après l’interruption, en août 2008, d’un premier essai (débuté mi-2007) pour cause de conditions météorologiques défavorables et de problèmes techniques. A présent, les fondations bétonnées doivent s’enfoncer de 30 m dans les profondeurs marines. Depuis avril 2009, les travaux ont avancé suffisamment vite pour que l’édification de la première éolienne respecte parfaitement le planning.

En décidant de construire le premier parc éolien offshore allemand Alpha Ventus, les 3 partenaires ont pénétré une zone encore non explorée. Certes, d’autres projets éoliens européens avaient déjà été effectués par différentes entreprises séparément, mais les conditions cadres d’Alpha Ventus sont uniques jusqu’à présent. "La somme des investissements pour Alpha Ventus a été revue à la hausse, des 190 millions d’euros initialement prévus à 250 millions d’euros actuellement", affirme Olivier Funk de Vattenfall, directeur administratif du DOTI. "Nous pouvons ainsi déjà dire que nous avons payé des frais d’apprentissage, mais cet argent est bien employé. Pour des projets futurs, chacune des entreprises partenaires profitera des expériences précieuses acquises avec Alpha Ventus", selon M. Funk. A cause de l’accroissement des coûts, le Gouvernement fédéral a augmenté les rétributions reçues par les producteurs offshore pour l’intégration de l’électricité dans le réseau, de 9 à 15 c euros/KWh.

Le prochain pas consiste en la mise en activité progressive de la première éolienne. A cela s’ajoute également la connexion de l’installation au poste de transformation offshore en mer, qui s’effectuera dans les prochaines semaines. La surveillance et la gestion de l’exploitation complète du parc éolien achevé seront gérées ultérieurement par EWE. "Nous rassemblerons des expériences importantes en ce qui concerne la disponibilité future et la maintenance des éoliennes", selon Dr. Claus Burkhardt (EWE), directeur administratif du DOTI responsable du domaine. "Ce savoir nous fournira aussi des informations supplémentaires sur la rentabilité des parcs éoliens offshore", complète le Dr. Burkhardt.

Déjà en septembre 2008, le DOTI a relevé le défi du transport vers la terre de l’électricité éolienne produite, avec l’édification couronnée de succès du poste de transformation offshore. La société Transpower (anciennement E.ON Netz) a posé l’année dernière un câble maritime reliant le poste de transformation avec le réseau d’électricité allemand.

L’énergie éolienne en haute mer est une forme prometteuse d’énergie renouvelable, qui ouvre notamment de nouvelles potentialités à la production d’énergie éolienne. Ses partisans mettent en évidence l’augmentation de l’efficacité des installations éolienne offshore : le vent étant plus fort et moins irrégulier en mer qu’à terre, il peut offrir en haute mer un rendement supérieur à 40%. Cependant, le matériel au contact de l’eau agitée de la mer du Nord et de l’air très salé est soumis à des exigences inconnues. Les effets sur l’environnement doivent aussi être étudiés.

Les sites des éoliennes sur la terre ferme semblent être en grande partie épuisés, et leur rendement électrique ne pourrait être augmenté que grâce à l’installation de mâts plus grands et de pales plus larges. Pour les années à venir, une vingtaine de grands projets ont d’ores et déjà reçu une autorisation pour la construction de parcs éoliens offshore en mer du Nord et en mer Baltique.Les autorités allemandes prévoient l’installation d’une puissance totale de 20.000 à 25.000 MW dans le domaine de l’éolien offshore d’ici 2030.

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60073.htm

lundi 6 juillet 2009

L’énergie éolienne serait suffisante pour fournir la totalité de notre énergie

Selon une étude du PNAS (proceeding of National Academy of Science) l’énergie éolienne pourrait satisfaire la totalité des besoins présents et futurs de l’humanité

Les chercheurs ont découpé le globe en zones de 3300 kilomètres carrés, exclu les zones urbaines, les forêts, et tout ce qui pourrait empêcher l’installation de turbines. D’après les mesures de la vitesse du vent, l’installation massive d’éoliennes de 2.5 MW sur terre, et éventuellement de 3.6 MW dans les mers, à 50 miles nautiques des côtes, fournirait jusqu’à 40 fois la consommation électrique mondiale actuelle, et jusqu’à 5 fois la totalité de l’énergie consommée.

Les pays qui ont de larges zones côtières seraient les plus avantagés, la presque totalité de leur énergie pouvant être produite off-shore, sans perdre de terrain. Ainsi, les États-Unis pourraient produire 23 fois leur consommation électrique actuelle grâce à l’éolien, dont 84% serait en mer. Les pays qui ont la plus grande capacité sont la Russie, le Canada et les États-Unis.

Source : Global potential for wind generated electricity

Vers un partenariat solaire euro-africain ?

L’électricité européenne viendra t-elle des déserts africains en 2030 ?

Peut-être, si l’on en croit un projet très solide développé par une vingtaine de très grands groupes allemands. Ceux-ci vont créer un consortium en vue de développer le plus vaste champ de panneaux photovoltaïques de la planète. Le projet est pharaonique, aussi bien par la démesure des investissements prévus que par les objectifs fixés. Bientôt réunies au sein d’un consortium baptisé Desertec, ces entreprises veulent faire de l’Allemagne le champion incontesté de la lutte contre le réchauffement climatique en accomplissant un vieux rêve : transformer le soleil qui inonde les sables du Sahara en électricité.

Les experts estiment à 400 milliards d’euros, l’équivalent d’une centaine de centrales nucléaires de nouvelle génération, le montant des investissements nécessaires sur une période de quarante ans. À elles seules, les méga-installations solaires coûteraient quelque 350 milliards d’euros. Le reste serait utilisé pour construire un réseau haute tension reliant l’Afrique au continent européen, afin de transporter l’énergie produite. Selon les prévisions, les premiers foyers allemands doivent être approvisionnés en électricité africaine d’ici à dix ans. Les initiateurs du projet estiment qu’ils pourraient être en mesure de produire 15 % de l’énergie consommée en Europe d’ici à quinze ans.

Le concept est plus que séduisant puisque comme l’explique le physicien Gerhard Knies, inspirateur du projet TREC (Trans-Mediterranean Revewable Energy Cooperation) : “Les déserts chauds couvrent environ 36 millions de km2 sur les 149 millions de km2 de terres émergées de la planète. L’énergie solaire frappant chaque année 1 km2 de désert est en moyenne de 2,2 térawattheures (TWh), soit 80 millions de TWh par an. Cela représente une quantité d’ énergie si considérable que 1 % de la surface des déserts suffirait pour produire l’électricité nécessaire à l’ensemble de l’humanité.” Un projet ambitieux à étudier de près si l’on considère la demande mondiale croissante en énergie.

Le Sahara deviendrait dès lors le terrain d’une gigantesque centrale solaire à concentration (CSP) qui alimenterait tout le Maghreb et même l’Europe. Ce plan solaire méditerranéen apporterait à la fois de l’électricité et des ressources financières aux pays d’Afrique du Nord. De plus, cela permettrait de donner à l’Europe une source énergétique susceptible de l’aider à remplir son objectif de 20 % d’électricité propre, contre 8 % aujourd’hui.

Enfin, cette centrale pourrait couvrir 15 % des besoins en électricité de l’Europe en 2050. Les centrales solaires thermiques utilisent des centaines de miroirs pour concentrer la lumière du soleil dans l’eau. Cela produit de la vapeur d’eau qui peut à son tour faire tourner les turbines. Et ce sont ces turbines qui génèrent l’électricité. Les centrales solaires thermiques à concentration sont donc particulièrement adaptées pour des régions chaudes et sèches comme le désert du Sahara.

Parmi les entreprises fondatrices du consortium, Deutsche Bank, E.ON, RWE et Siemens ont d’ores et déjà confirmé leur participation. Plusieurs ministères allemands, des responsables de la Commission européenne et du Club de Rome participeront à la réunion de lancement. « Nous voulons lancer cette initiative, afin de pouvoir poser sur la table des plans concrets d’ici deux à trois ans, a expliqué Torsten Jeworrek, président du conseil de surveillance de Munich Re à la Süddeutsche Zeitung. Nous sommes très optimistes quant à la participation de l’Italie et de l’Espagne. Nous avons aussi reçu des signaux encourageants d’Afrique du Nord. » « Desertec est un projet visionnaire et très excitant. Une surface de 300 kilomètres sur 300 kilomètres dans le Sahara, équipée de miroirs paraboliques suffirait pour couvrir les besoins en énergie de la planète entière », explique-t-on chez Siemens.

Torsten Jeworrek juge qu’« à long terme le réchauffement climatique est un problème plus inquiétant que la crise financière ». D’après lui, le coût pesant sur les compagnies d’assurances lié aux catastrophes naturelles provoquées par le réchauffement climatique augmente de 3 à 4 % par an et deviendra insupportable à terme. En 2008, l’indemnisation de ces catastrophes a coûté 200 milliards de dollars aux assureurs.

Selon la Fondation Désertec, le projet pourrait se réaliser dans les années à venir si les responsables politiques en créent les conditions. En effet, les contraintes ne sont pas seulement techniques : d’une part, les centrales doivent être installées dans des pays stables politiquement pour garantir la sécurité de l’approvisionnement en électricité ; d’autre part, il faut trouver les moyens de financer des investissements colossaux, d’autant que le projet est supposé pouvoir s’auto-financer à long terme.

Au départ, il aura bien entendu besoin d’une sécurité d’investissements, par exemple une garantie d’achat à un prix fixé. Mais l’électricité ne doit pas être subventionnée dans la durée. Desertec devrait être concurrentiel d’ici 10 à 15 ans, selon Torsten Jeworrek. L’idée du projet Desertec est née au sein d’un réseau mondial de scientifiques, de responsables et d’entrepreneurs, le TREC, qui l’a développée en collaboration avec la branche allemande du Club de Rome. Le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) a mené des études techniques, financées par le Ministère allemand fédéral de l’Environnement.

L’étude a permis de conclure qu’en moins de 6 heures, les zones désertiques du globe reçoivent du soleil la quantité d’énergie que l’humanité consomme en une année. La fondation Désertec s’est ainsi lancé le défi d’exploiter cette énergie inépuisable à un coût raisonnable. Le projet prévoit la construction de vastes centrales solaires thermiques à concentration (CSP) en divers points d’Afrique du Nord.

Les études ont montré qu’il suffirait d’installer des champs de collecteurs solaires sur environ 0,3 % des surfaces désertiques du globe pour couvrir l’ensemble des besoins mondiaux en énergie. En complément, il est prévu d’exploiter l’énergie éolienne le long de la côte marocaine et en Mer Rouge, et d’utiliser d’autres techniques solaires, telles que le photovoltaïque concentré. Quant au transport de cette électricité solaire jusqu’en europe, la technologie HVDC (High Voltage Direct Current) permet de transporter l’électricité sur des milliers de km en limitant fortement les pertes. Elles sont seulement de 3 % pour 1000 km à un coût standard (Les pertes peuvent être davantage réduites, jusqu’à 0,3 % pour 1000km, mais à un coût plus élevé).

La perte globale du transfert Afrique du nord / Europe (3000km) est donc d’environ 10,5 à 11 %. D’après le groupe suisse/suèdois ABB, leader mondial de l’HVDC, le transfert HVDC de l’électricité solaire saharienne vers l’Europe (700 TWh) conduit à une augmentation du kWh CSP d’un demi centime d’euro, ce qui est presque négligeable. Un réseau connectant l’Europe, l’Afrique du nord et le Moyen-Orient est tout à fait envisageable techniquement, de plus, la technologie HDVC permet de réaliser des réseaux électriques très stables.

Un projet de production et de transport d’électricité solaire est déjà à l’étude entre l’Algérie et l’Allemagne. D’une puissance de 6 000 Mégawatts, il nécessiterait l’installation d’un câble long de 3 000 km qui, partant de la ville de Adrar, traversera la Sardaigne, l’Italie du Nord et la Suisse pour atteindre Aachen (Aix-la-Chapelle).

Le projet « Desertec » est tout sauf utopique, si l’on considère l’augmentation inexorable du prix des énergies fossiles, l’urgence d’une réduction massive des émissions mondiales de gaz à effet de serre et les progrès technologiques remarquables intervenus en matière de technologies solaires depuis 20 ans. En outre, un tel projet pourrait constituer le moteur durable d’un nouveau partenariat euro-africain et permettre enfin le décollage économique d’une des régions du monde les plus pauvres mais qui détient pourtant les gisements inépuisables d’énergie propre dont notre continent aura besoin au cours de ce siècle.

René Trégouët
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

vendredi 19 juin 2009

La plus grande centrale géothermique inaugurée en Allemagne

Le Ministre fédéral de l’Environnement, Sigmar Gabriel, a inauguré officiellement, le 2 juin 2009, la plus grande centrale géothermique d’Allemagne à Unterhaching, près de Munich

Ecologique et indépendante des conditions météorologiques, la chaleur terrestre ou géothermie est considérée comme une source d’énergie essentielle pour l’avenir. Cependant, elle ne représente encore qu’une proportion négligeable de la production électrique et thermique allemande.

M. Gabriel a souligné que le secteur de la géothermie est un bon exemple de la faculté d’innovation de l’Allemagne et a finalement ajouté : "Quand on n’a pas d’or sous terre, il faut exploiter celui que recèlent les cerveaux". La centrale géothermique de production d’électricité et de chaleur aura une capacité de 3,36 MW. Cette puissance devrait être atteinte à l’été, soit cinq ans après le premier forage. Actuellement, la production atteinte est de 2 MW d’électricité. L’approvisionnement en chaleur avait démarré en automne 2007. Aujourd’hui, la centrale couvre les besoins énergétiques d’environ un tiers des foyers de la commune d’Unterhaching, qui compte 23.000 habitants. L’installation devrait permettre d’éviter l’émission de 40.000 tonnes de CO2 par an. Elle utilise de l’eau en ébullition entre 122 et 133°C, prélevée par pompage à une profondeur de quelques 3500 mètres.

Le technique dite du "cycle de Kalina", particulièrement efficace, a été utilisée à Unterhaching pour la première fois à l’échelle fédérale. Le principe est le suivant : l’eau bouillante transmet sa chaleur à un mélange d’ammoniac et d’eau (qui s’évapore à basse température), afin de garantir ainsi un meilleur rendement énergétique.

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59459.htm

vendredi 5 juin 2009

Des pylônes électriques transformés en éoliennes

Accroître le nombre d’éoliennes sans défigurer le paysage ?

Un défi que se sont lancé trois ingénieurs du cabinet Elioth. En utilisant les pylônes électriques comme supports, les éoliennes, dont le nombre devrait être multiplié par 10 d’ici 2015, seraient mieux réparties sur le territoire et poseraient donc beaucoup moins de problèmes esthétiques.

Équipées de deux ou trois pales, ces éoliennes nouvelle génération à axe vertical seraient superposées au réseau électrique et ne défigureraient donc pas plus le paysage qu’il ne l’est déjà. Directement raccordée au réseau, l’éolienne Wind-It n’a pas besoin d’être orientée face au vent et "elle présente également d’autres avantages : son rendement est comparable à celui des éoliennes à axe horizontal et elle est moins bruyante car elle ne génère pas d’effet de sifflement à l’extrémité des pales " expliquent les trois ingénieurs. Selon les premières simulations, le rendement de cette installation sur un tiers des pylônes électriques du territoire français correspondrait à l’équivalent de deux réacteurs nucléaires. Si pour l’instant le coût d’investissement de Wind-It est supérieur à celui d’une éolienne à axe horizontal classique, à moyen terme, il pourrait devenir identique.

Source : http://fr.news.yahoo.com/68/20090527/tsc-des-pylnes-lectriques-transforms-en-04aaa9b.html

samedi 25 avril 2009

La Grande Bretagne parie sur l’hydroélectricité marine

Un nouvel accord d’une durée de 5 ans vient d’être passé entre le Wave Power Research Group de l’Université Queen’s de Belfast et la société Aquamarine Power afin de tester et déployer une nouvelle génération de centrales hydroélectriques convertissant l’énergie cinétique des vagues et des courants marin en électricité. Le premier prototype de ce type de centrale hydroélectrique appelé Oyster, sera testé en mer au cours de l’été 2009 sur l’un des sites de l’EMEC (European Marine Energy Centre : Centre européen de l’énergie marine) situé au large de l’archipel des Orcades dans le nord de l’Ecosse.

L’Oyster qui sera ancré entre 10 et 12 mètres de profondeur se compose d’un flotteur et d’une pompe à double piston. Lorsqu’une vague vient frapper et déplacer le flotteur, celui-ci active la pompe qui vient propulser de l’eau sous pression contenue dans un tube relié à la côte. L’eau sous haute pression parcourt le tube et arrive à la côte où se trouvent des turbines hydro-électriques chargées de convertir cette énergie de pression en électricité.

Selon l’emplacement et la configuration du système, chaque dispositif peut générer une puissance comprise entre 300 et 600 kW. Chaque station hydroélectrique pourrait être reliée à environ 10 Oysters ce qui alimenterait plus de 3.000 foyers (7.000 personnes) en électricité. Sa relative simplicité (mécanisme et forme) et sa faible propension aux pannes, sont autant d’éléments qui rendront le coût de fabrication de l’Oyster compétitif.

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/58616.htm

La Suède va construire le plus grand parc éolien terrestre d’Europe

Plus d’un millier d’éoliennes sur la lande suédoise

Les autorités locales du comté de Norrbotten, la pointe nord de la Suède qui jouxte la Finlande, ont décidé l’installation d’un immense parc éolien de plus de 1.100 turbines, près de la ville de Piteå.Sa mise en place coûtera 50 à 55 milliards de couronnes suédoises (5 milliards d’euros) sur 10 ans. il couvrirait 450 km2 - pourvu que le gouvernement suédois donne lui aussi son feu vert, ce qui peut prendre encore des mois. Il devrait produire 8 à 12 terawatts-heures par an.

Il suffirait ainsi à lui seul à atteindre l’objectif suédois d’énergie éolienne, qui est de 10 térawatts-heures par an à l’horizon 2015, un objectif fixé par le Parlement.Les projets éoliens géants ne sont seulement l’apanage des mers de l’Europe du Nord. Il est vrai que cette région suédoise est particulièrement peu peuplée, ce qui facilite un tel projet terrestre. A tire de comparaison, le fameux projets du London Array, l’un des plus gros projets britanniques, ne prévoit “que” 341 turbines. Côté énergie du vent, la Suède est très en retard par rapport aux plus actifs pays européens :elle ne comptait fin 2008 que 1,1 GW de capacités éoliennes installées, contre 23,9 GW en Allemagne, n°1 éolien européen, 16,7 GW en Espagne mais aussi 3,4 GW en France, 3,2 GW en Grande-Bretagne et 3,2 au Danemark.

Source : http://www.greenunivers.com/2009/04/plus-grand-parc-eolien-terrestre-europe-suede-4420/

dimanche 5 avril 2009

Fruges, premier site éolien de France

Le montage du plus grand parc éolien on-shore de France est en voie d’achèvement. Il comptabilise 70 éoliennes installées sur 16 sites dans le canton de Fruges, pour une puissance totale de 140 mégawatts, ce qui permettra d’alimenter 150 000 foyers. C’est le groupe Ostwind, entreprise familiale allemande, qui a été choisi par la communauté de communes en 2002 pour mettre en forme ses ambitions de projet éolien. Le chantier a démarré en janvier 2006 et deux ans plus tard, les habitants assistaient à l’inauguration du parc, avec 35 éoliennes achevées.

Aujourd’hui, c’est 60 machines de 65 à 85 mètres de haut qui ont été levées, dont 49 produisent déjà de l’électricité. « Le chantier est allé assez vite, même si nous sommes soumis aux aléas de la météo. Paradoxalement, il ne faut pas de vent pour lever une éolienne ! » souligne Fabrice Moebs, manager du projet. Ostwind a bénéficié du soutien de l’Apave, spécialiste français de la maîtrise des risques, pour les contrôles de sécurité, d’études des sols et de respect des cahiers de charges. L’entreprise allemande espère mettre les 70 éoliennes en production d’ici juillet 2009. Par contre, silence radio sur le coût total de l’opération, même si elle évalue la mise en service d’une machine à 3 millions d’euros. Le projet rapportera chaque année à la communauté de communes 2,5 millions d’euros de taxe professionnelle.

Source : http://www.environnement-magazine.fr/presse/environnement/actualite_environnement-magazine_1331_em_Fruges,~premier~site~%C3%A9olien~de~France.asp

Les nanotechnologies vont révolutionner le stockage de l’énergie

L’essor des véhicules électriques bute encore sur les batteries actuelles qui, malgré de réels progrès, ne contiennent pas assez d’énergie pour faire rouler sur de longues distances nos voitures et nécessitent en outre de longs temps de rechargement. Mais les nanotechnologies sont en train de révolutionner les solutions de stockage embarqué d’électricité. Plusieurs laboratoires dans le monde travaillent sur des nanocondensateurs électrostatiques, qui augmentent par dix la capacité de stockage du classique condensateur électrostatique. Avec ce dispositif, il sera bientôt possible de stocker et de distribuer efficacement l’électricité récoltée grâce aux moyens alternatifs (solaire, vent etc.).

Gary Rubloff, directeur du NanoCenter de l’Université du Maryland, souligne que cette technologie offre "une haute densité d’énergie, d’une forte puissance et d’un rechargement rapide qui sont essentiels pour notre énergie future". Le chercheur insiste sur le fait qu’il s’agit d’une technologie pour la production de masse. Le but étant de réussir à appliquer des milliards de nanostructures dans une batterie. À long terme, il prévoit que la même nanotechnologie sera utilisée pour offrir une nouvelle façon de stocker les énergies renouvelables destinées à l’alimentation énergétique des usines. Mais également de pouvoir faire face à une demande croissante en énergie propre.

D’après des chercheurs du MIT, il sera bientôt possible de fabriquer à un coût raisonnable des batteries de téléphone ou d’ordinateurs qui se rechargent en quelques dizaines de secondes, tout en étant plus petites et plus légères. La technologie qu’ils ont mise au point ne change pas drastiquement des batteries actuelles que nous utilisons, les batteries Lithium Ion. En effet, le matériau utilisé est le Lithium Fer Phosphate, LiFePO4 et l’approche ne requiert que de simples changements dans le procédé de production de ce matériau déjà bien connu. Tout ça joue en faveur d’une commercialisation qui ne prendrait pas plus de deux ou trois ans, selon le responsable de la recherche Gerband Ceder.

Comme toutes les batteries Lithium Ion, le LiFePO4 absorbe et délivre de l’énergie par l’extraction simultanée et respectivement l’insertion d’ions Li+ et d’électrons. Ainsi, la capacité à fournir de la puissance et à se recharger dépend de la vitesse de déplacement des ions Li+ et des électrons à travers l’électrolyte et à travers le matériau des électrodes.

Les simulations faites par les chercheurs Byoungwoo Kang et Gerbrand Ceder montrent que les ions et les électrons se déplacent intrinsèquement vite, donc la limite à leur déplacement rapide dans les batteries actuelles se situe autre part : ils ont mis en évidence que les particules chargées se déplacent dans des sortes de tunnels à travers le matériau, dont les entrées et les sorties se situent sur la surface. Si les particules ne sont pas en face de ces entrées, elles ne peuvent pas se déplacer. Le LiFePO4 nanostructuré permet d’obtenir une mobilité importante des ions et électrons en surface du matériau. Un prototype de batterie de ce type pourrait se charger en moins de 20 secondes, contre 6 minutes avec un matériau non modifié.

La plupart des batteries commercialisées sont faites de Lithium Cobalt, mais le LiFePO4 ne souffre pas de surchauffe, ce qui a déjà entraîné la destruction d’ordinateurs portables ou autres baladeurs mp3. Même s’il est peu cher, le LiFePO4 n’a pas jusqu’à maintenant retenu l’attention car le Lithium Cobalt peut stocker plus de charge pour un poids donné.

Cependant, les chercheurs ont découvert que leur nouveau matériau ne perd pas sa capacité de charge avec le temps alors que les batteries standard ont une durée de vie plus limitée. Cela signifie que l’excès de matériau nécessaire pour les batteries standards pour compenser leur dégradation avec le temps ne sera plus nécessaire, rendant les batteries plus petites et plus légères avec des performances de charge et de décharge très importantes. Charger des batteries en quelques secondes au lieu de plusieurs heures va permettre un changement des habitudes quotidiennes, et donc permettra de nouvelles applications technologiques. En effet, la vitesse d’évolution de l’électronique est limitée par la capacité des batteries. Seulement 360W sont nécessaires pour charger une batterie de téléphone portable de 1Wh en 10 secondes.

Par ailleurs, cette technologie pourrait également bouleverser l’automobile : décharger une batterie en quelques secondes, c’est disposer de la puissance immédiate qui fait défaut aux véhicules électriques actuels. La charger en quelques minutes au lieu d’y passer la nuit permet d’envisager sereinement de longs trajets ; encore faut-il, bien entendu, que le réseau électrique fournisse une puissance suffisante pour permettre cette charge rapide.

En effet, 180kW sont nécessaires pour charger une batterie de 15kWh (batterie pour véhicules hybrides électriques) en cinq minutes, ce qui implique l’utilisation de stations d’énergie électriques pour recharger les voitures hybrides électriques. Certains constructeurs ont cependant déjà investi dans des batteries à charges rapide. Utilisant la technologie d’Altair Nanotechnologies, Phoenix Motorcars a construit un prototype de voiture électrique, autonome sur 160 km, pouvant être rechargée en seulement 10 minutes. Selon Ceder, de telles batteries pourraient être sur le marché d’ici trois ans.

On voit donc que les nanotchnologies, qui sont déjà en train de bouleverser la médecine, la biologie et l’électronique vont également permettre des ruptures technologiques décisives dans les domaines tratégiques de l’énergie et des véhicules propres.

Dans ce contexte, on ne peut que se réjouir du lancement, il y a quelques jours, du projet GIANT -Grenoble Isère Alpes NanoTechnologies, dont l’ambition est de faire de MINATECH un pôle scientifique mondial équivalent au célèbre MIT américain. Ce projet GIANT, qui est porté par les acteurs scientifiques et universitaires de la région, a été lancé en 2006, sous l’impulsion de Jean Therme, directeur du CEA (commissariat à l’énergie atomique) Grenoble.

Il repose sur l’alliance d’acteurs locaux du secteur de la recherche, des grandes écoles et des universités et du monde industriel (grandes entreprises tout autant que start-up), autour de trois axes : les micro et nanotechnologies, les nouvelles technologies de l’énergie et les biotechnologies. GIANT rassemble aujourd’hui 6 000 chercheurs et 6 000 étudiants. Les objectifs visés, à six ans, consistent à atteindre 8 000 chercheurs, 10 000 étudiants, 5 000 publications et 350 brevets par an, avec un budget annuel de 1 milliard d’euros.

Jean Therme, initiateur du projet et directeur du CEA Grenoble, a par ailleurs annoncé un futur "Minatec" de l’énergie qui devrait réunir 3000 chercheurs sur 100000 m2. Il aura vocation à soutenir la production de capteurs solaires, à élaborer les véhicules à basse consommation et à développer une filière de la batterie.

La France, qui a su développer un pôle de compétence et d’excellence de niveau mondial dans ce domaine des nanotechnologies, doit absolument poursuivre et accroître son effort au cours des prochaines années car il ne fait à présent plus de doute que les nanotechnologies vont permettre, dans cinq secteurs clés, l’environnement, les sciences de la vie, les technologies de l’information, l’énergie et les transports, des sauts technologiques majeurs.

René Trégouët
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

vendredi 27 mars 2009

L’énergie éolienne : un avantage économique pour l’Europe

« L’énergie éolienne peut remplacer une grande partie des carburants polluants disponibles en quantités finies et dont nous dépendons aujourd’hui », a expliqué Andris Piebalgs, Commissaire européen chargé de l’Énergie, lors de la séance d’ouverture de la Conférence et exposition européennes sur l’énergie éolienne (EWEC) organisée par EWEA (European Wind Energy Association). « Il est tout à fait approprié d’investir dans des sources d’énergie locales qui prémunissent contre les fluctuations des cours des carburants fossiles et dans lesquelles l’Europe a un réel avantage compétitif ».

La contribution de l’énergie éolienne à la prospérité est analysée en détail dans un nouveau rapport publié hier par EWEA et présenté aux participants par Arthouros Zervos. Ce document intitulé « L’économie de l’énergie éolienne » offre un panorama complet de l’économie de l’énergie éolienne et compare les coûts du vent à ceux d’autres technologies génératrices d’électricité. Arthouros Zervos a également annoncé que EWEA a révisé à la hausse son objectif pour 2020 en termes de capacité éolienne installée dans l’UE, en la portant de 180 à 230 GW, dont 40 GW pour l’éolien offshore. « L’accord concernant la Directive sur les énergies renouvelables signé en décembre 2008 et les objectifs que les États membres doivent atteindre d’ici 2020 en matière d’approvisionnement énergétique durable nous ont rendus plus optimistes pour l’avenir du secteur. Nous avons dès lors augmenté nos objectifs. Toutefois, ils ne seront atteints que si tous les États membres mettent en œuvre cette directive efficacement et dans les plus brefs délais », explique-t-il.

EWEA avait initialement fixé un objectif de 180 GW de capacité installée dans l’UE à l’horizon 2020, dont 35 GW en offshore. Le nouvel objectif de 230 GW devrait permettre de produire près de 600 TWh par an dans l’UE d’ici 2020, soit une puissance équivalant aux besoins de 135 millions de foyers européens de taille moyenne (60 % des foyers européens) et qui couvrirait de 14 à 18 % de la demande d’électricité de l’UE (selon la demande totale en 2020).

Mechtild Rothe, vice-présidente du Parlement européen a affirmé que l’énergie éolienne peut avoir des retombées considérables sur l’emploi et l’économie. « L’énergie éolienne est un excellent exemple qui montre comment investir intelligemment dans une économie durable tournée vers l’avenir en permettant à des milliers de personnes de trouver un emploi », a-t-elle déclaré. « Et notamment en ces temps d’incertitude, il est très important que le secteur de l’énergie éolienne en Europe ait créé plus de 60 000 nouveaux emplois au cours des cinq dernières années. Il ne s’agit pas que de simples chiffres. Il s’agit de la force compétitive de l’Europe ! L’énergie éolienne est incontestablement devenue une force motrice de nos économies. La crise actuelle nous a enseigné qu’il ne faut plus attendre mais agir avant que les problèmes ne se présentent. C’est maintenant qu’il faut investir dans l’énergie éolienne ».

Source : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1924_eolien_avantage_economique_Europe.php

vendredi 27 février 2009

Allemagne : Un parc éolien de 1000 MW en Mer du Nord

Près de 1000 MW, c’est la puissance que fournira le parc éolien Innogy Nordsee, au large des côtes de Basse-Saxe (Nord de l’Allemagne)

Repower Systems vient de conclure avec RWE le contrat de fourniture de 250 éoliennes d’une puissance nominale de 5 et 6 MW. Selon les termes de cet accord, REpower fournira 250 turbines 5M et 6M entre 2011 et 2015. Le montant du contrat, l’un des plus importants de l’histoire de l’énergie éolienne, s’élève à 2 milliards d’euros.

La majeure partie de ces éoliennes sera destinée au parc Innogy Nordsee 1. "Innogy Nordsee 1 est un projet extrêmement enthousiasmant. A 40 km au nord de l’île de Juist, nous prévoyons de construire entre 150 et 180 turbines éoliennes de 5 et 6 MW, par une profondeur d’eau comprise entre 26 et 34 mètres. Avec une capacité installée avoisinant les 1 000 MW, le parc éolien sera statistiquement capable de répondre aux besoins de 780 000 foyers" précise Matthias Schubert, CTO de REpower Systems AG. RWE assure que le parc ne sera pas visible depuis la côte. Avec un diamètre de rotor de 126 mètres, les éoliennes 5M et 6M font partie des plus grands modèles actuellement sur le marché. Elles sont équipées de 3 pales d’une longueur de 61,5 mètres.

Source : http://www.enerzine.com/3/7035+allemagne—-un-parc-eolien-de-1000-mw-en-mer-du-nord+.html

vendredi 20 février 2009

Dardesheim : la ville qui fonctionne au vent, au soleil et à l’eau

Dardesheim, dans la région du Harz, à l’aplomb de la colline de Druiberg, fait parler d’elle comme "ville de l’énergie renouvelable"

En effet, elle a déjà atteint l’autonomie énergétique et produit même annuellement 30 à 40 fois plus d’électricité qu’elle n’en consomme. Les besoins en électricité de cette commune d’un millier d’habitants s’élèvent au total à 3 millions de kilowattheures, dont un million pour les habitations privées. Les installations photovoltaïques placées sur les toits des entreprises, des étables, de l’école, de la caserne de pompiers, de nombreux particuliers et de la salle communautaire du village produisent 400.000 kilowattheures, ce qui couvre environ un tiers de l’électricité ménagère. Les éoliennes de la montagne produisent quant à elles environ 135 millions de kilowattheures. En face de la mairie, un compteur indique aux passants la quantité d’énergie solaire produite en temps réel et d’émissions de CO2 ainsi économisées. "En plus, c’est économiquement intéressant, car il est possible de revendre le surplus aux opérateurs du réseau", explique Ralf Voigt, adjoint au maire.

Cependant, Dardesheim ne peut pas se contenter du vent et du soleil, deux formes d’énergie aléatoires car dépendantes de la météo et difficiles à stocker. Dans une phase pilote, une centrale au biogaz a donc été construite à l’entrée de la ville. Enfin, pour compléter le dispositif, le parc éolien de Druiberg est désormais relié à une centrale hydraulique à Wendefurth, à une trentaine de kilomètres. Lorsque les éoliennes produisent un excédent d’énergie, elles alimentent deux énormes citernes de la centrale hydraulique. Lorsque le vent tombe ou que le soleil s’efface, les vannes des bassins sont ouvertes de manière à faire tourner deux turbines de 40 MW chacune.

Le même concept doit maintenant être étendu à une plus grande échelle dans la région du Harz. Le projet, lancé début décembre 2008, est subventionné par l’Etat fédéral à hauteur de 10 millions d’euros. Ainsi, d’ici quatre ans, la région du Harz prévoit de recourir exclusivement aux énergies renouvelables produites localement pour couvrir les besoins en électricité de ses 250.000 habitants, grâce à un système combiné de centrales recourant aux énergies éolienne, hydraulique, solaire, géothermique, ou à la biomasse. "Le gouvernement considère qu’il s’agit d’un modèle pour l’avenir. Si cela fonctionne ici, notre système pourra être développé ailleurs en Allemagne", affirme Ulrich Narup, chef du projet.

Par ailleurs, mi-2008 a été inaugurée au parc solaire de Druiberg (EDG : Energiepark Druiberg Verwaltungs GmbH), la première station-service électrique renouvelable. Avec d’autres entreprises de la région, l’EDG prévoit l’installation d’un réseau de stations-service électriques fonctionnant à partir d’énergies renouvelables ainsi que la construction d’une flotte régionale de voitures électriques.

Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57586.htm

dimanche 8 février 2009

Doublement des emplois dans l’éolien en Europe d’ici 2020, selon une étude

Le nombre d’emplois dans le secteur de l’énergie éolienne en Europe devrait plus que doubler d’ici 2020

Il devrait passer de 154.000 en 2007 à 325.000, selon une étude de l’Association européenne de l’énergie éolienne. Au cours des cinq dernières années, le secteur a créé 33 nouveaux emplois par jour en Europe, selon cette étude "Wind at work - énergie éolienne et création d’emplois en Europe", a précisé dans un communiqué le Syndicat des énergies renouvelables (SER).

En 2007, le secteur employait 154.000 personnes, dont 108.600 emplois directs. Les fabricants d’éoliennes représentaient 37 % des emplois directs, devant les fabricants de composants (22 %), les développeurs de projets (16 %) et les opérations d’installation et de maintenance (11 %).

Les trois quarts de ces emplois (75 %) se trouvent concentrés dans les trois pays pionniers de l’éolien : Danemark, Allemagne et Espagne. En France, le nombre d’emplois devrait plus que doubler dans ce secteur d’ici 2012, passant de 7.000 à 16.000, a précisé le SER. En 2020, avec un parc installé de 25.000 MW, conformément aux objectifs du Grenelle de l’environnement, environ 60.000 personnes travailleront dans ce secteur en France, estime le SER.

Source : http://www.ewea.org/

L’essor de l’énergie éolienne s’est poursuivi en 2008

En 5 ans, l’électricité d’origine éolienne produite en France aura été multipliée par 14

En 2008, la puissance installée du parc éolien atteint 3300 MW. Elle augmente de plus de 1000 MW, dont près de 200 MW raccordés directement au réseau de transport de RTE. L’énergie maximale produite sur une journée a atteint 46 GWh le lundi 10 novembre 2008. Un maximum instantané de production éolienne a été atteint le vendredi 21 novembre 2008 à 8h20 avec une puissance de 2255 MW, ce qui correspond à un facteur de charge (énergie produite rapportée à la puissance installée) de plus de 70 %.

Sur l’année 2008, le facteur de charge mensuel des installations éoliennes est resté très variable, de 10 % à 37 %, pour une valeur moyenne sur l’année de 23 %. La grande variabilité des rendements est liée, par nature, à l’intermittence des conditions de vent. On remarque qu’en 2008, la production thermique a baissé de 3 % alors que celle des autres ENR (biomasse essentiellement) a augmenté de 6,6 % : les arguments des anti-éoliens affirmant qu’une augmentation de la production éolienne entraîne nécessairement une hausse de la production thermique se trouvent donc à nouveau contredits par les faits.

Source : http://www.naturavox.fr/En-2008-la-production-d-energies-renouvelables-a-bondi-tiree-par-l-eolien.html

Naissance de l’Agence internationale des énergies renouvelables

L’Agence Internationale des Energies Renouvelables (Irena) a officiellement vu le jour lundi 26 janvier 2009

Plus de 75 pays, dont la France, ont signé le traité fondateur de l’organisation à Bonn en Allemagne. L’IRENA aura pour but de favoriser une transition mondiale rapide vers les énergies renouvelables. Le principal objectif de l’Agence sera d’encourager et de promouvoir l’adoption des énergies renouvelables à l’échelle planétaire. Concrètement, l’IRENA s’intéressera au renforcement des activités de conseil en matière de cadres réglementaires sur les énergies renouvelables ou au transfert efficace des technologies et du savoir-faire en matière d’énergie solaire ou éolienne dans le monde.

Sur la centaine de pays représentés à Bonn, 75 ont adhéré au traité fondateur de l’organisation. Parmi eux l’Egypte, l’Inde, le Pakistan, la Serbie, la Turquie, la Syrie ou encore le Nigeria. Doté d’un budget de 25 millions de dollars, Irena devra faire la preuve de son utilité face aux organisations existantes, notamment l’Agence Internationale de l’Energie (AIE).

La capacité de production d’électricité renouvelable aurait atteint environ 240 gigawatts (GW) dans le monde en 2007, soit une augmentation de 50% par rapport à 2004. Aujourd’hui, avec plus de 1300 millions de TEP, les ER (incluant l’énergie hydraulique) représentent 16 % de la consommation totale d’énergie dans le monde (6,5 % dans l’Union Européenne) et 20 % de la production mondiale d’électricité. En France, les ER représentent déjà 6,6 % de notre consommation totale d’énergie (18 MTEP) et 13 % de notre consommation électrique nationale.
Hors hydraulique, la principale composante de la capacité de production d’énergie renouvelable est l’énergie éolienne, qui s’est accrue de 28 % dans le monde en 2007, pour atteindre environ 95 GW. La capacité additionnelle annuelle a augmenté plus encore, avec une hausse de 40 % en 2008. La production mondiale d’électricité éolienne a quadruplé depuis 6 ans et atteint environ 120 000 GWh, soit le quart de la consommation électrique de la france. En France, la production d’énergie éolienne française a atteint 5,6 TWh en 2008, soit plus de 1 % de notre consommation électrique.

Selon le Conseil Mondial de l’Energie eolienne, la capacité mondiale actuelle, 94 GW, permettrait d’économiser chaque année le rejet de 122 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 20 grandes centrales au charbon ou encore 1,5 % des émissions mondiales de carbone d’origine humaine. En 2007, plus de 100 milliards de dollars ont été investis dans les usines de production, la recherche et le développement liés aux énergies renouvelables, d’après le dernier rapport de REN 21, Réseau mondial de promotion des énergies renouvelables pour le 21ème siècle.

Source : http://www.irena.org/index.htm

samedi 7 février 2009

L’énergie hydrolienne : un immense potentiel pour notre pays

Le Centre des énergies renouvelables Britannique vient d’autoriser la société OpenHydro à fournir au réseau national de l’électricité produite avec des hydroliennes. Dans la course pour réaliser l’objectif européen des 20 % d’énergies renouvelables, la Grande-Bretagne, s’intéresse de près à l’énergie hydrolienne. Le pays de Galles, l’Irlande et l’Écosse offrent en effet les meilleurs sites d’Europe pour exploiter la force des courants marins, une ressource propre, inépuisable, et prévisible. Début avril 2008, Seagen, la première ferme hydrolienne à vocation commerciale, d’une capacité de 1,2 MW, était installée dans le détroit de Strangford, en Irlande du Nord.

Elle devrait entrer en service durant l’été. De son côté, Open Hydro teste ses hydroliennes depuis 2006 sur le site de Fall of Warness, en Écosse. Le 26 mai 2008, la connexion au réseau Britannique d’une « Open-Centre Turbine » de 250 KW, installée au Centre européen de l’énergie marine d’Orkney, marque le lancement de l’exploitation commerciale de l’hydrolien. OpenHydro a investi 35 millions de livres (44,2 millions d’euros) pour atteindre cette phase du projet. La société entend développer son activité avec une ferme de turbines de 1 MW dans les Channel Islands, dès 2009. On est pourtant encore loin d’une exploitation industrielle de l’énergie des courants marins, faute de fonds. Les acteurs du secteur et le Centre des énergies renouvelables Britannique lancent donc un appel aux capitaux. Ce dernier évalue le potentiel énergétique hydrolien à 20 % des besoins du pays.

Mais ce potentiel ne prend en compte que l’énergie hydrolienne récupérable au large de nos côtes. Or des chercheurs du CNRS-ST2I de quatre laboratoires Rhône-Alpins (UMR5521, UMR 5519, UMR 5269 CNRS-ST2I/INPG/UJF et UMR 5259 CNRS-ST2I/INSA Lyon) explorent la possibilité d’exploiter l’énergie cinétique des courants en rivière ou en mer pour produire de l’énergie électrique grâce à des équipements tournant à la manière « d’éolienne sous-marines », des hydroliennes Alors qu’en l’état actuel de l’art, les éoliennes utilisent majoritairement des turbines horizontales, de grande taille, ils ont imaginé des turbines verticales, de petite taille, tournant autour de leur axe vertical perpendiculairement à l’écoulement de l’eau. Plusieurs de ces turbines sont empilées sur un même axe pour former une tour, permettant d’utiliser la hauteur d’eau disponible. Ce procédé fonctionne quelle que soit l’orientation du courant et présente l’avantage de mettre en œuvre des structures légères qui favorisent, d’une part, l’exploitation rationnelle des gisements et, d’autre part, limitent l’impact sur l’environnement.

Pour exploiter cette nouvelle forme d’énergie renouvelable, le projet HARVEST (Hydroliennes à Axe de Rotation VErtical STabilisé) prévoit un programme en plusieurs étapes.

Dans un premier temps, il vise à achever la mise au point de la turbine verticale, actuellement en cours de développement. Dans une seconde phase, il s’agira, en 2009, d’implanter une première tour dans un canal EDF. Enfin, l’ultime étape consistera à mettre en commun plusieurs tours pour former une « ferme » fluviale ou marine composée de plusieurs tours. Ce projet est labellisé par le pôle de compétitivité TENERRDIS et soutenu par l’ANR (programme HARVEST). EDF soutient ce projet par la mise à disposition de sites en canal, l’évaluation des impacts, l’analyse de la ressource hydraulique.

EDF va également lancer la construction au large de la Bretagne du nord du premier projet pilote au monde de parc hydrolien, destiné à produire de l’électricité à partir de l’énergie contenue dans les courants des marées. Trois à six hydroliennes, d’une capacité de 4 à 6 MW, seront immergées et "raccordées au réseau d’électricité dès 2011" dans un secteur "où l’intensité des courants atteint des niveaux parmi les plus élevés d’Europe", a expliqué EDF. Cette "première mondiale" représente "l’aboutissement de plus de quatre années de concertation et d’études sur les côtes bretonnes et normandes", précise le groupe.

Le choix du site de Paimpol-Bréhat "s’est imposé au regard de critères techniques et économiques". En outre, "l’accueil du projet (...) fait l’objet d’un fort consensus de la part des élus, des associations de protection de l’environnement et de tous les acteurs de la mer", souligne EDF. L’énergie hydrolienne, qui "n’émet pas de gaz à effet de serre et présente l’avantage d’être totalement prévisible" pourrait, à long terme, contribuer significativement à la production d’électricité d’origine renouvelable", selon EDF.

La France est bien placée avec le Royaume Uni puisque les deux pays "concentrent à eux seuls 80 % du potentiel européen hydrolien", soit une production d’électricité de 10 TWh par an, ce qui représente un peu plus de 2 % de la consommation annuelle française d’électricité.

Concrètement, ces hydroliennes expérimentales seront installées à une quinzaine de kilomètres des côtes et seront arrimées sur des blocs de béton posés sur les fonds, compris dans ce secteur entre 35 et 40 mètres. De même, elles seront invisibles à la surface de l’eau. Depuis 2002, EDF s’est impliquée, à travers sa filiale EDF energy, dans le développement de la société Marine Current Turbine (MCT) qui a engagé les projets pilotes Seaflow (prototype de 300 kw installé en 2003 au large de Bristol), puis Seagen (hydrolienne de 2x600 kw, dont l’installation est prévue en 2008 en Irlande du nord). Après le début de la production, une évaluation sera menée sur deux ans (2011-2013) avant de décider du développement ou non de cette filière énergétique.

Une trentaine de projets d’exploitation d’hydroliennes sont actuellement testés dans le monde. Les pionniers sont les Britanniques, qui possèdent un savoir-faire lié à l’exploitation du pétrole offshore, et les îles du sud du pays de Galles jusqu’au nord de l’Irlande et de l’Ecosse offrant les sites les plus adaptés d’Europe pour l’exploitation de fermes hydroliennes.

C’est en Norvège que fut installée en 2003 la première hydrolienne, fabriquée par HammerfestStrøm, la turbine prototype "Blue Concept" installée au fond de la baie de Kvalsundet ayant une puissance nominale de 300 kW. Depuis, des projets de plus grande envergure ont été mis en place.

L’hydrolienne Seaflow de la société Marine Current Turbines, basée à Bristol, leader du marché soutenu dès sa création par EDF Energy, tourne à titre expérimental depuis 2003 près de Cardiff. Le système permet aux hélices de remonter à la surface pour la maintenance et les réparations.

Seagen, tout juste posée dans le détroit de Strangford en Irlande du Nord, produira jusqu’à 1,2 MW en pointe (l’équivalent d’une grosse éolienne), 18 à 20 heures par jour. Le bras mobile porte deux hélices bipales de 16 mètres d’envergure. Elles sont réversibles et profitent du courant des marées montantes et descendantes. Seagen permettra de fournir un millier de foyers en électricité. Marine Current Turbines a pour projet d’exploiter d’ici 2012, au large de l’île galloise d’Anglesey, une ferme de sept hydroliennes produisant 10 MW. Aux Etats Unis, six turbines de cinq mètres de diamètre ont été installées dans l’embouchure de l’Hudson River à New York et ont produit 50 000 kW entre décembre 2006 et mai 2007.

La société Quimperoise Hydrohelix a développé la Sabella D03, modèle test d’hydrolienne et seul développement industriel français à ce jour, qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs britanniques, et qui sera testé pendant six mois dans l’embouchure de la rivière de l’Odet à Bénodet, par une profondeur de 19 mètres. De nombreuses mesures seront effectuées, en partenariat avec l’IFREMER notamment, qui s’assurera de la protection de l’environnement sous-marin. Le prototype a été conçu pour un respect maximal de la faune.

Le projet Marenergie prévoit la construction de cinq hydroliennes de 10 à 15 mètres de diamètre et d’une puissance de 200 à 1200 kW selon les sites d’implantation, en France comme à l’étranger.

Dans la perspective de l’objectif européen ambitieux des 23 % d’énergie propre que la France doit atteindre en 2020 et compte tenu de l’inéluctable augmentation des énergies fossiles et du potentiel hydrolien exceptionnel de notre pays, la France doit consentir un effort de recherche accru pour devenir l’un des leaders mondiaux dans l’exploitation maritime et fluviale de cette énergie propre, prévisible et inépuisable.

Source : René Trégouët, Sénateur honoraire, Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

dimanche 25 janvier 2009

Plus d’un million de foyers alimentés à l’électricité solaire en 2020

Le plus grand parc de panneaux photovoltaïques jamais conçu en France va être implanté à Curbans, dans les Alpes-de-Haute-Provence

Un projet énergétique solaire d’une envergure européenne. Le terrain se situe à 1.000 mètres d’altitude et bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel du matin au soir, sur un terrain plat, qui ne devrait pas demander beaucoup de terrassement. La société devrait investir entre 150 et 250 millions d’euros avec un objectif de puissance compris entre 30 et 50 MW, ce qui fait du projet français l’un des plus importants en Europe. Trois années devraient être nécessaires à la réalisation de la centrale solaire qui devrait produire 38 millions de kWh par an, soit la consommation électrique de 11 000 foyers.

Le 18 décembre dernier, a été inaugurée la plus grande centrale solaire actuellement en fonctionnement en France métropolitaine. Cette centrale solaire photovoltaïque de La Narbonnaise dans l’Aude compte 95 000 panneaux solaires nouvelle génération dite à couches minces. Elle fournira au réseau électrique l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 4.200 habitants et permettra d’éviter l’émission de 2 752 tonnes de CO2. Elle a été construite sur un terrain de 20 hectares appartenant à la communauté d’agglomération de la Narbonnaise.

Autre projet remarquable : la société Solar Euromed a signé le 16 octobre dernier une convention avec le Conseil Général des Hautes-Alpes pour construire dans le département la première centrale solaire française à concentration de Grande Puissance. L’objectif concret de ce projet : être capable de produire de l’électricité solaire (même la nuit) pour une ville entière comme celle de GAP, en utilisant la source inépuisable du soleil et en évitant le déversement de plus de 60.000 tonnes de CO2 dans l’environnement, explique Solar Euromed.

Appuyée par le pôle national de recherche sur le solaire à concentration du CNRS, la division Energie Environnement du Groupe Bertin et ERNST & YOUNG Corporate Finance, Solar Euromed a conçu cette plate-forme technologique capable de produire 20 Mégawatts électriques. Un investissement de 80 millions d’euros sera nécessaire pour la mise en place de cette centrale qui devrait être inaugurée en 2010. Le site d’implantation prévu se situe dans le secteur d’Aspres sur Buëch. L’usine nécessitera la mise en place d’une trentaine d’hectares de miroirs, qui réfléchissent les rayons du soleil, les concentrent pour chauffer un fluide circulant dans un tuyau. Lorsqu’il y a un surplus de chaleur, celle-ci est stockée dans des sels fondus pour pouvoir être utilisée pendant la nuit. L’électricité produite sera achetée 30 centimes d’euros le kilowatt par EDF.

En Espagne également, les entreprises cherchent à profiter de l’abondance du soleil. L’un des projets les plus ambitieux est celui du constructeur automobile GM, qui va installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de son usine d’assemblage de Zaragoza. L’objectif est de couvrir une surface de 186 000 mètres carrés avec 85 000 panneaux solaires pour générer 15,1 millions de KWh d’électricité par an, soit les besoins de 4 775 foyers avec une consommation moyenne de 3 300 KWh par an. Le projet est réalisé avec Clairvoyant Energy et Veolia Environnement, qui construisent les installations et seront les opérateurs de cette centrale. GM compte ainsi réduire ses coûts en fournissant de l’électricité au réseau local.

En France, Lafuma vient d’installer une centrale photovoltaïque intégrée à la toiture de son siège social, à Anneyron dans la Drôme. Raccordée au réseau EDF, elle a été conçue par Solar6tm et doit produire 118 000 KWh par an d’électricité (soit la consommation électrique moyenne de 40 foyers). L’investissement s’est élevé à 1 million d’euros, dont 550 000 pour la centrale et 450 000 pour les travaux d’installation et d’isolation d’une verrière en polycarbonate.

A Montreuil, Le toit solaire photovoltaïque " Toit Bleu ", a été raccordé au réseau EDF le 9 avril 2002 et représente un investissement de 150 000 euros. En cinq années, ce sont 110 000 kiloWattheures (kWh) qui ont été produits par cette installation de 220 m2 de capteurs. Le toit photovoltaïque a largement dépassé les prévisions de production. En effet, alors que les estimations s’élevaient à environ 20 mégaWattheures (MWh) par an, la production annuelle effective sur cette durée a été de près d’environ 21,62 MWh (moyenne établie sur les productions des quatre années pleines, 2003 à 2006).

Les 21,62 MWh (ou 21 620 kWh) de production annuelle du " Toit Bleu " représentent l’équivalent de la consommation électrique de plus de 6 familles chaque année, chauffage et eau chaude sanitaire non compris. En effet, la consommation moyenne annuelle d’électricité dite spécifique (éclairage, électroménager, hifi, etc.) par foyer, en France, s’élève - malheureusement - à 3 500 kWh. Or, pour atteindre notre objectif de réduction de nos émissions de GES d’un facteur 4 en 2050 , nous devrons simultanément stabiliser notre consommation énergétique globale et multiplier par 50 la production électrique issue des énergies renouvelables.

En France, la puissance solaire électrique installée raccordée au réseau était en 2008 de 18 mégawatts (MW) contre 6 en 2006. L’objectif pour 2020 est de 5 400 MW soit une production électrique suffisante pour alimenter 1,2 millions de foyers. Jean-Louis Borloo a annoncé le 17 novembre, dans le cadre de son plan de développement des énergies renouvelables, la construction d’ici à 2011 d’au moins une centrale solaire dans chaque Région française pour une puissance cumulée de 300 MW.

Peut-on aller plus loin dans l’exploitation de l’énergie solaire en France ? Oui, sans nul doute. En France, un mètre carré de cellules photovoltaïques produit, en moyenne, 10 kWh par an. Pour produire 10 % de notre consommation électrique totale prévue en 2030 (environ 52, 5 Twh par an, soit l’équivalent de notre production hydroélectrique), il faudrait déployer 525 km2 de panneaux solaires dans notre pays, ce qui représente à peine le millième de la superficie totale de la France et environ 5 % de la surface cumulée des toits de nos bâtiments. Cet effort est tout à fait à la portée technologique, industrielle et politique de notre pays et il n’intègre pas l’augmentation attendue du rendement de conversion photovoltaïque des cellules solaires, qui devrait atteindre, en moyenne, au moins 15 % d’ici 10 ans sur le terrain. En outre, le solaire photovoltaïque peut être combiné au solaire thermique qui permet, couplé aux pompes à chaleur, des économies considérables de chauffage.

Afin d’accélérer le développement de l’énergie solaire, le 22 décembre dernier, le Parlement adoptait une nouvelle mesure de simplification administrative et fiscale pour les particuliers utilisant de l’énergie solaire récoltée par des panneaux photovoltaïques. La loi de finances rectificatives pour 2008 prévoit que le produit de la vente d’électricité photovoltaïque sera désormais exonéré d’impôt sur le revenu, lorsque la puissance des panneaux photovoltaïques n’excède pas 3 kilowatts-crête (soit environ 30 m2 de panneaux). Cette mesure sera applicable dès la déclaration de revenus de 2008.

Notre pays, qui dispose d’un "gisement solaire" excellent, doit donc, dans le cadre de ses engagements européens en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, se fixer des objectifs très ambitieux de développement massif de l’énergie solaire sous toutes ses formes et cela d’autant plus que de nouvelles solutions de stockage de l’énergie très performantes (air comprimé, gaz, hydrogène,batterie liquide) sont en train d’émerger. La France a dans ce domaine un rôle pionnier à jouer et nous devons tout mettre en oeuvre pour qu’au milieu de ce siècle l’énergie solaire puisse largement se substituer aux énergies fossiles dans la production d’électricité.

Source : René Trégouët - Sénateur honorair, Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

lundi 19 janvier 2009

La plus grande centrale solaire du monde est portugaise

Au sud du Portugal, à Amareleja, une immense centrale photovoltaïque, étalée sur 250 hectares, vient d’être mise en service, affichant une puissance maximale de plus de 46 MW

Le Portugal a commencé depuis quelques années à profiter de cette manne. Plusieurs centrales photovoltaïques ont vu le jour ou sont en projet, surtout dans la région d’Alentejo, dans le sud du pays.

Depuis le 23 décembre dernier, la centrale d’Amareleja, avec ses 262 000 panneaux solaires, fonctionne à plein régime. Sa puissance maximale dépasse 46 MWc et l’installation pourra produire 93 millions de kWh par an, de quoi alimenter environ 30 000 foyers. Elle devient la plus puissante centrale photovoltaïque du monde. A titre de comparaison, la plus grande centrale solaire photovoltaique actuelle, celle de Narbonne, n’atteint que 7 MWc, soit la consommation d’environ 4 000 foyers. Le gouvernement actuel estime que les énergies renouvelables représenteront environ 45 % de la production nationale en 2010. Avec cette centrale, le Portugal devient l’un des leaders mondiaux du solaire.

Source : [@RT Flash] Lettre 501 du 16 au 22 janvier 2008

vendredi 9 janvier 2009

Après le plus grand parc éolien, la filiale d’EDF lance la plus grande ferme solaire de l’Hexagone

EDF Énergies Nouvelles (EDF EN) se lance dans une nouvelle filière industrielle

Inaugurée à Narbonne (Aude), c’est « le début d’une grande aventure qu’on espère mener en France et dans le monde », s’enthousiasme le président d’EDF EN, Pâris Mouratoglou. Cette filiale d’EDF, dédiée aux énergies renouvelables, a inauguré la plus grande usine photo-voltaïque au sol en fonctionnement dans l’Hexagone : 25 millions d’euros d’investissement, 95.000 panneaux solaires de l’américain First Solar sur 20 hectares pour une capacité de 7 MW (54 MW sont actuellement raccordés au réseau en France). Ces nouveaux modules « à couches minces » offrent une alternative aux panneaux traditionnels fabriqués à base de silicium. « Cette ferme est la vitrine d’une technologie innovante maîtrisée à grande échelle », note Pâris Mouratoglou.

Le site, baptisé la Narbonnaise, symbolise l’espoir que EDF EN place dans le photovoltaïque, son second axe de développement après l’éolien (aujourd’hui 87 % de ses actifs). « C’est la première brique d’une filière française de l’industrie photovoltaïque intégrée, de la fabrication des panneaux jusqu’à la production d’électricité », affirme le directeur régional Sud d’EDF EN, David Augeix. L’entreprise ambitionne de dépasser 500 MW de capacité installée dans le solaire d’ici à 2012. Quelque 20 MW sont en service ou en construction et 1,550 MW à différents stades de développement, dont 650 MW dans l’Hexagone et 230 MW outre-mer. En France, le prochain parc devrait ouvrir d’ici à l’automne 2009 à Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence) avant ceux de Gabardan (Landes) et de la Réunion (72 MW au total). EDF EN a déjà acheté plus de 400 MW de panneaux solaires et pris une participation dans NanoSolar, une start-up de la Silicon Valley.

EDF EN compte mener en parallèle les filières éolienne et solaire. « Le décollage du solaire ne se fera pas au détriment de l’éolien. Mais le photovoltaïque sera sans doute une filière aussi importante, voire plus, que l’éolien. C’est une énergie répartie, qui peut être produite là où elle est consommée, la seule parfaitement adaptée à la distribution. D’ici cinq à dix ans, tous les toits seront équipés de panneaux solaires, on produira de l’électricité au prix du réseau, et cela sans subvention », prédit Pâris Mouratoglou. La crise économique affecte-t-elle le plan de développement solaire d’EDF EN ? « Comme tous les autres secteurs industriels, nous sommes touchés. D’autant plus que notre activité nécessite de mobiliser des fonds importants. Les conditions financières sont moins favorables », reconnaît David Augeix.

Source : http://www.latribune.fr/entreprises/green-business/105338/photovoltaique-lautre-axe-de-developpement-dedf-en.html

mardi 6 janvier 2009

EDF met en service le "plus grand parc éolien" en Eure-et-Loir

EDF Energies Nouvelles, la filiale énergies renouvelables du groupe d’électricité EDF, a mis en service en Eure-et-Loir le "plus grand parc éolien à ce jour", d’une capacité de 52 mégawatts

Le parc du Chemin d’Ablis, situé sur huit communes du département, comprend 26 éoliennes qui longent l’autoroute A10 sur 17 km, une situation qui fait du parc une référence en matière d’insertion paysagère, a fait valoir le groupe dans un communiqué. "Sa production est équivalente à la consommation annuelle de 70.000 habitants", a-t-il précisé. Avec 52 MW, il sera "le plus grand parc éolien français" en termes de capacités installées, a-t-il ajouté.

Cette puissance a nécessité de raccorder directement le parc au réseau électrique à très haute tension (225.000 volts) pour la "première fois" en France. Le parc du Chemin d’Ablis est le deuxième d’envergure mis en service en 2008 en France, après celui de Villesèque (Lot) en juillet, doté d’une capacité installée de 50 MW, rappelle EDF EN. Un troisième parc, celui de Salles-Curan (Aveyron), qui devrait être opérationnel d’ici la fin 2008, surpassera les capacités installées en Eure-et-Loir, avec 87 MW et 29 éoliennes, a précisé une porte-parole de la filiale d’EDF. A ce jour, EDF EN a développé et construit en France 258,3 MW dont 163,7 MW détenus en propre. Elle mène la construction d’une dizaine de projets supplémentaires.

Le parc éolien français comptait fin 2007 quelque 2.500 MW de capacités installées, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’objectif est de les porter à 17.000 MW en 2015.Le parc éolien français est le troisième en Europe, derrière l’Allemagne et l’Espagne.Ses capacités restent toutefois embryonnaires par rapport à celles du parc nucléaire (62.600 MW), qui produit près de 80% de l’électricité française.

Source : http://fr.news.yahoo.com/2/20081204/tsc-edf-met-en-service-le-plus-grand-par-c2ff8aa.html

Energies renouvelables : l’avenir est en mer

Les océans qui couvrent 70% de la surface du globe sont une réserve inépuisable d’énergie

C'est ce que font valoir les scientifiques qui y voient une alternative crédible aux énergies fossiles responsables du changement climatique, enjeu de la conférence de Poznan. Les courants océaniques, les marées, la houle, les différences de températures entre la surface et le fond de la mer, peuvent être exploités pour fournir de l’électricité. Les projets se multiplient dans le monde, même si les technologies sont encore expérimentales. "On en est au stade où il faut investir dans la recherche. Car à plus long terme, le potentiel est immense", souligne Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’Agence internationale de l’énergie (AIE) évalue à plus de 90.000 Térawatt heure (TWh) la puissance potentielle de l’ensemble de ces énergies marines dans le monde, un chiffre à comparer aux quelque 18.000 TWh de la production mondiale d’électricité.

Il faut cependant faire la différence entre le "potentiel naturel" théorique de ces énergies et leur "potentiel techniquement exploitable", nuance Michel Paillard, spécialiste des énergies marines à l’Ifremer. Il faut également tenir compte des contraintes socio-économiques et environnementales. Mais les perspectives restent "très intéressantes", souligne-t-il. Des dizaines de projets de "houlomotricité" fleurissent en Europe.Les vagues permettent d’actionner des turbines génératrices d’énergie, l’électricité produite étant ensuite transportée par câbles sous-marins vers la côte pour un raccordement au réseau.Le Portugal expérimente actuellement le Pelamis britannique, sorte de serpent composé de trois tubes de 150 m de long récupérant l’énergie de la houle, et susceptible d’alimenter en électricité environ 2.000 foyers.

En France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a dans ses cartons un projet de "Système électrique autonome de récupération de l’énergie des vagues" (Searev) - un énorme flotteur à l’intérieur duquel est suspendu un pendule de 400 tonnes relié à un mécanisme permettant de convertir l’énergie mécanique en électricité et qui devra être testé en mer à l’été 2010.Sous l’eau, des hydroliennes pourraient produire de l’électricité en utilisant les courants pour faire tourner des turbines.Les courants marins constituent une ressource énergétique intéressante car l’eau est 1.000 fois plus dense que l’air, soulignent les experts.

Pour être fonctionnelles, ces éoliennes sous-marines nécessitent une vitesse de courant supérieure à 1 mètre par seconde.EDF a un projet d’installation d’hydroliennes entre 2011 et 2012 au large de Paimpol (Côtes d’Armor), en Bretagne, dans un secteur où l’intensité des courants atteint des niveaux parmi les plus élevés d’Europe.Par ailleurs, l’usine marémotrice de la Rance (240 MW) permet depuis 1960 de capter l’énergie des courants de marée à partir d’un barrage.

Mais le potentiel de ce type d’installations reste limité en raison notamment du faible nombre de sites capables de les accueillir.L’énergie thermique générée par la différence de température entre l’air et l’eau peut servir à la climatisation. L’hôtel Intercontinental de Bora-Bora en Polynséie française est climatisé grâce à une canalisation sous-marine permettant de refroidir les locaux en faisant remonter de l’eau de mer glacée puisée à plus de 800 m de profondeur.

Source : http://fr.news.yahoo.com/2/20081203/tsc-energies-renouvelables-l-avenir-est-c2ff8aa.html