vendredi 25 juillet 2008

Efficacité énergétique : l’Europe s’attaque au mode « veille » des appareils électriques

Les États membres de l’Union ont approuvé la proposition de règlement de la Commission européenne visant à réduire la consommation d’électricité, en mode veille, des appareils électroménagers et des équipements de bureau

Ce règlement découle de la directive 2005/32/CE sur l’éco-conception des produits. Il fixe les exigences d’efficacité énergétique que devront respecter tous les produits commercialisés en Europe dans le but de diminuer de 73 % d’ici à 2020, la consommation d’électricité en mode veille de ces appareils dans l’Union.

Le règlement proposé s’applique à tous les appareils électriques utilisés à la maison et au bureau tels que les téléviseurs, les ordinateurs, les fours à micro-ondes, etc. Suivant les fonctionnalités du produit, la consommation maximale autorisée en mode veille sera limitée à 1 ou 2 watts d’ici à 2010. À compter de 2013, le niveau de consommation électrique admissible sera abaissé à 0,5 watt ou 1 watt, un seuil proche des niveaux réalisables avec les meilleures techniques disponibles. Les modalités de mise en œuvre graduelle laissent aux fabricants le temps nécessaire pour adapter leurs produits aux nouvelles exigences, explique la Commission.

À l’heure actuelle, la consommation d’électricité liée aux veilles des appareils avoisine les 50 TWh par an dans l’Union européenne. Selon un rapport publié par le service scientifique interne de la Commission européenne en 2007, cette consommation est en hausse : usage généralisé d’appareils comme le lave-vaisselle, le sèche-linge ou encore le climatiseur, essor de l’électronique grand public et des équipements informatiques et de communication, augmentation du nombre d’appareils détenus en double ou en triple exemplaire dans les ménages...

En l’absence de toute action politique visant à contrer cette tendance, la Commission estime que cette consommation devrait encore augmenter fortement au cours des vingt à trente prochaines années. À travers ce règlement, la Commission espère ainsi ralentir cette progression. La réduction de 73 % de consommation prévue par ce texte équivaut à la consommation annuelle d’électricité du Danemark et représente une économie d’environ 14 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an.

Source : http://europa.eu/index_fr.htm

Un projet de peinture solaire au Pays de Galles

Aujourd'hui à la pointe du secteur de l'énergie solaire et photovoltaïque, le Pays de Galles vient de découvrir la possibilité de développer une peinture « solaire »

Une fois appliquée sur des surfaces métalliques, elle serait capable d'absorber l'énergie de rayons lumineux, même de faible intensité, et de la transformer en courant électrique. Cette innovation récente vient conforter la position du Pays de Galles comme pionnier dans ce secteur. L'importance des ressources techniques et universitaires a déjà séduit deux entreprises leaders, G24i et Sharp.

En observant la façon dont la peinture réagissait au contact du soleil, un doctorant de l'Université de Swansea au Pays de Galles est parvenu à développer une peinture permettant d'absorber l'énergie solaire. Cette peinture « solaire » vise à être utilisée sur des surfaces métalliques, telles que le bardage dans la construction des bâtiments. Alors que traditionnellement la technologie photovoltaïque repose sur le silicium, cette innovation, basée sur la fusion de la peinture et de la surface métallique, représenterait un moyen de produire de l'énergie solaire à un coût bien moins important.

Ce projet bénéficie de l'appui du Conseil gallois sur la recherche en sciences physiques (Physical Sciences Research Council) qui est prêt à le subventionner à hauteur de deux millions d'euros. La prochaine étape vise à commercialiser ces matériaux photovoltaïques qui pourraient être utilisés par la sidérurgie. L'équipe de Swansea va ainsi collaborer avec le fabricant d'acier Corus Colours, situé à Deeside aux Pays de Galles, pour développer les techniques les plus performantes d'application de peinture photovoltaïque sur les surfaces métalliques.
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Source : http://www.plein-soleil.presse.fr/VisuNews.asp?Id=1618

mardi 15 juillet 2008

Record mondial pour un câble électrique supraconducteur

C'est une inauguration d'un genre particulier qui a eu lieu le mercredi 25 juin, sur l'île de Long Island (New York)

Pas de bâtiment officiel, pas de stade, pas de monument, mais... trois câbles. Trois câbles électriques très spéciaux, parce que supraconducteurs : l'électricité qui les parcourt sur 600 mètres n'y rencontre aucune résistance. Cette propriété curieuse, mise en évidence en 1911, nécessite toutefois une très basse température, de l'ordre de - 200° C dans le cas présent, condition difficile à obtenir.

Le câble inventé par le français Nexans - numéro un mondial du secteur - pour le compte de l'opérateur américain Long Island Power Authority, est donc un bijou de technologie de 15 cm de diamètre. Au coeur de cette nouveauté, un ruban de seulement 4 mm de largeur, une matrice d'argent sur laquelle sont "brodés" des filaments supraconducteurs à base de bismuth. Autour coule le liquide réfrigérant, de l'azote liquide. L'enveloppe cryogénique, qui empêche l'ensemble de se réchauffer, est réalisée avec un système de deux tubes concentriques séparés par un excellent isolant : le vide.

300 000 FOYERS ALIMENTÉS

"Il s'agit du câble supraconducteur de transport électrique le plus long et le plus puissant du monde", résume Jean-Maxime Saugrain, directeur de l'activité supraconducteurs chez Nexans. La liaison doit alimenter en électricité quelque 300 000 foyers avec une tension de seulement 138 000 volts, alors qu'avec un câble traditionnel, il faudrait tripler la tension pour transporter une puissance équivalente. Comme le souligne Jean-Maxime Saugrain, "le but de la manoeuvre, c'est de montrer la faisabilité du système, mais aussi d'éviter de tirer une ligne aérienne à haute tension de 345 000 volts", avec tous les inconvénients que cela suppose dans un milieu fortement urbanisé. "Le câble supraconducteur ne génère, par construction, aucun champ magnétique, poursuit Jean-Maxime Saugrain. Il n'a donc aucun impact électro-magnétique sur l'environnement. Il n'y a pas non plus d'impact thermique, à la différence d'un câble standard, qui chauffe et dont il faut évacuer la chaleur."

Les avantages d'un système supraconducteur sont multiples : placé dans les points stratégiques du réseau, il permet de le désengorger et d'éviter qu'il s'effondre en cas de demande subite ; à la différence des lignes à haute tension, les câbles peuvent être tirés dans des conduites existantes, sur des ponts ou dans des tunnels de service, à condition toutefois d'installer des stations de refroidissement tous les 5 kilomètres ; par son absence de champ magnétique et son absence d'échauffement, il répond aux attentes des protecteurs de l'environnement.

Reste la question du prix. L'installation de Long Island a coûté 50 millions de dollars - "essentiellement en coût de développement", précise M. Saugrain. Nexans, qui compte une longueur d'avance sur ses concurrents, le japonais Sumitomo et l'américano-danois Ultera, travaille déjà sur une version plus commerciale, pour minimiser les coûts. Une quatrième ligne devrait être tirée à Long Island en 2010, avec un supraconducteur à base d'yttrium, moins cher que celui au bismuth.

Source : http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/06/24/record-mondial-pour-un-cable-electrique-supraconducteur_1062158_3244.html?xtor=RSS-3244